L’INFO – CRE SEPTEMBRE 2016

Cgt Bretagne


SI L’AUTORITE N’A PAS D’OREILLE POUR ECOUTER, ELLE N’A PAS DE TETE POUR GOUVERNER. Proverbe Danois


Déclaration CGT/CFDT ET FO en préambule du CRE : prenez-en attentivement connaissance car elle manifeste le soutien des salarié-e-s au collègue de Lorient, qui fait aujourd’hui l’objet d’une procédure disciplinaire à son encontre !

Déclaration CGT sur le plan de formation 2015 : prenez-en attentivement connaissance !


 

Point sur les événements marquants :

  1. Au niveau national, la transformation juridique de l’AFPA suit son cours.
  1. Au niveau régional, la délégation CGT, entre autres, souhaite alerter la Direction Régionale sur une possible dérive du management pouvant mener à un climat d’insécurité professionnelle, générateur de risques psycho-sociaux.
  2. Au niveau local, l’activité est au rendez-vous en ce mois de septembre. N’hésitez pas à faire remonter à vos élu-e-s tous vos commentaires à ce sujet.

 

Les informations à l’initiative du président

  1. PBF complémentaire

Olivier LABAT rappelle que l’AFPA a répondu sur 11 lots et nous indique que nous avons été retenus sur 8 d’entre eux. Il s’agit d’un marché d’un an, reconductible 2 ans, ce qui nous mènera à programmer PBF jusqu’en 2019.

Ces lots concernent notamment TEAB et ADVF (action délocalisée à Douarnenez) pour Quimper, crêpier/pizzaïolo (Rennes), une action articulée autour de FPA et de responsable de dispositif de Formation (Brest), conducteur technique (Loudéac), agent de maintenance port de plaisance (Langueux), agent de port (Lorient), TESMEL (Rennes)…

Trois lots n’ont pas été obtenus dont assistant-e ressources humaines (Rennes/Lorient), assistant-e digitale (Rennes) car Buroscope, notre concurrent sur ces sujets, aurait a priori plus d’expérience sur ces thématiques. Le président nous fait part de sa déception particulière quant au 3ème lot non conquis, à savoir conducteur engins de chantier à Quimper. Celui-ci a été attribué à notre concurrent, ECF, et la négociation s’est faite sur le prix. La qualité pédagogique et les moyens mis en œuvre présentés dans notre offre ne sont pas en cause. Le président s’interroge sur la possibilité d’arriver à un équilibre financier dans ce cas précis !

  1. Accueil des migrants

L’Etat sollicite à nouveau l’AFPA dans le cadre de l’accueil de migrants, qui aurait lieu à la suite du démantèlement de Calais. Ainsi, après diagnostic, l’AFPA Bretagne est en mesure de proposer immédiatement 60 chambres, puis 80 autres après travaux d’aménagement, ce qui conduirait à 140 au total. Rappelons-nous la contribution exceptionnelle du centre de Langueux sur ce sujet ! Le président précise que cet accueil ne sera réellement d’actualité que lorsque l’Etat aura trouvé une solution d’hébergement pour tous les migrants aujourd’hui à Calais (50 % des besoins seraient recensés à ce jour). Ainsi, les centres bretons concernés par cette action seraient : Loudéac, Morlaix, Langueux, Quimper et Rennes. L’AFPA serait rémunérée à hauteur de 20 € par migrant en couverture des frais d’hébergement et de restauration et de 5 € supplémentaires si l’accompagnement de ceux-ci lui incombe (partenariat associations possible).

  1. AO « chantier d’insertion » obtenu à Lorient

Cet ACI (Atelier et Chantier d’Insertion) emploiera 12 personnes, dont l’AFPA sera l’employeur sous forme de CDDI (contrat à durée déterminée d’insertion). L’objectif est de participer à l’insertion de ces publics en leur proposant des travaux de gros œuvre et de second œuvre pour les communes du Pays de Lorient.

 

INFORMATION SUR LA TRANSFORMATION DE L’AFPA – « D’Association à Agence » (3ème info)

Le président, Olivier LABAT, commence par nous confirmer que les 9 centres bretons font bien partie de la liste des centres dévolus par l’Etat, ce qui signifie un statu quo pour la région Bretagne, en termes de maillage territorial. Il nous indique que cela constitue un message encourageant de la part de l’Etat et cela assure la vocation de formation professionnelle de ces espaces.

Par ailleurs, le calendrier de la transformation suit son cours avec notamment un recueil d’avis du CCE le 26/10/2016, la consultation de l’instance représentative des CHSCT courant octobre… Ceci dit, les textes du décret et de l’ordonnance présidant à cette transformation, ne sont pas encore stabilisés et des discussions ont lieu notamment quant à la gouvernance de l’AFPA. Si comme cela a été présenté, une gouvernance quadripartite (Etat + Régions + Collège des salarié-e-s + Collège des employeurs) avec  50 % des voix pour l’Etat est choisie, cela conforterait l’AFPA dans son rôle d’institution publique au service de la formation. Le président nous livre alors sa vision : en France, le respect des institutions est au cœur du fait politique et l’AFPA, comme EPIC, sera alors un outil au service des politiques publiques dont nos élu-e-s ne devraient pas manquer de se servir. La délégation CGT ne manquera pas de vous tenir informé-e-s sur ce point en particulier.

Le président en profite pour nous rappeler les 5 missions de l’AFPA au sein du service public de l’emploi :

*  Assurer l’ingénierie de certification pour l’Etat et « nouveauté » pas seulement pour le Ministère du Travail, mais aussi très rapidement sans doute pour le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé, voire d’autres, ce qui nous offrirait une reconnaissance sans précédent dans ce domaine et une place prépondérante « à l’égal de l’Education Nationale ? » ;

*  Devenir un acteur majeur de la GPEC territoriale en menant des études pour le Conseil Régional, ce qui nous permettrait d’avoir un point de vue privilégié sur l’évolution des territoires ;

*  Conduire avec les branches professionnelles et les ministères des études sur l’évolution des métiers, ce qui permettra d’adapter notre offre de services et d’imaginer les « formations de demain », et ce directement en lien avec les Préfets de régions comme ce fut le cas par le passé ;

*  Apporter de la méthodologie aux intervenants du CEP (Conseil en Evolution Professionnelle) tout en n’étant pas acteur de celui-ci comme la loi l’indique ;

*  5ème mission et non des moindres, « participer à la formation et à la qualification des personnes en vue de leur insertion et de leur accompagnement dans l’emploi ».

Sur cette 5ème mission, comme le président le confirme, cela ne résout pas le problème de la mise en concurrence que l’AFPA connaît depuis plusieurs années. L’enjeu restera « d’obtenir le chiffre d’affaires » suffisant !! Ainsi, la transformation en EPIC/SASU ne résoudra pas tous les problèmes issus notamment de 5 exercices déficitaires. Le président ne manque pas de souligner que ce levier serait « illusoire » si nous n’étions pas « à la hauteur » en termes de chiffres d’affaires, d’activité mais aussi de savoir-faire !

Le DRH-DS, Olivier JOUIN, prend ensuite la parole pour nous présenter l’impact de cette transformation sur les ressources humaines, et ce à compter du 1er janvier 2017. Afin de mieux comprendre, la délégation CGT souhaite vous rappeler les éléments de contexte.

Ainsi, le 1er janvier 2017, l’entité juridique « AFPA » sera constituée de 3 pôles comme suit :

Pôle 1 dédié aux missions de l’Etat que sont la politique de certification et l’ingénierie ;

Pôle 2 ou obligation de service public (maillage territorial) comportant aussi les missions nationales visant les publics vulnérables (DECLIC, réfugiés…) et bien évidemment l’activité d’organisme de formation à destination des demandeurs d’emploi (cf AO CRB) ;

Pôle 3 ou plan de formation des entreprises ainsi que le conseil GPEC aux entreprises, aide au recrutement, professionnalisation, accompagnement individuel et formation des CSP, CIF, reconversion des militaires sans compter les POE collectives et individuelles.

Concrètement, les pôles 1 & 2 feront partie de l’EPIC alors que le pôle 3 constituera la filiale sous forme de SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle). Ainsi, le DRH-DS intervient ensuite pour nous détailler les projections en effectifs CDI au 1er janvier 2017, projections faites à partir des effectifs CDI recensés au 1er juillet 2016 (396 CDI au total), ainsi que la répartition de ces effectifs entre les 3 pôles :

372 personnes seront transférées à l’EPIC (pôle 1 & 2), à savoir 66 à la Direction Régionale, 299 dans les centres bretons et 7 salarié-e-s d’AFPA TRANSITION ;

24 personnes seront transférées à la filiale (pôle 3), à savoir 4 salarié-e-s d’AFPA TRANSITION et 20 de la ligne commerciale.

Pour les CDD, le DRH-DS précise qu’il n’y a pas de traitement différencié entre CDI et CDD : le transfert s’effectuera de la même manière. En Bretagne, un seul contrat sur la ligne commerciale apparaît concerné et il sera, de ce fait, affecté à la filiale pour le reste de son contrat. La délégation CGT ne manquera de vous tenir informé-e-s de toute évolution sur ces différents points mais vous demande aussi de lui faire part de vos avis, commentaires, inquiétudes… afin qu’ensemble, nous faisions entendre notre voix !

 

INFORMATION SUR LES MODULES PREQUALIFIANTS PBF

Antoine PLAQUEVENT, DIFR (Directeur de l’Ingénierie et de la Formation Régional), intervient afin de nous présenter le module pré-qualifiant, qui peut être proposé aux stagiaires, n’ayant pas les prérequis nécessaires pour suivre la formation dans de bonnes conditions et obtenir la certification visée. Ainsi, ces modules sont contenus dans le volume d’heures dédiés aux lots PBF obtenus et ne doivent pas concernés plus de 30 % des publics accueillis en formation qualifiante. La durée de ces modules est variableselon les lots : 105 heures pour le Transport et Bâtiment-TP, 100 heures pour Tuyauteur, Agent de restauration… et 35 heures pour les soudeurs. Ces modules n’ont évidemment rien à voir avec ce que nos collègues du Pré ont eu l’occasion d’animer pendant des années, à savoir PREFOS et PREQUALIF (durée de 430 à 490 heures).

Ces modules s’adressent, et ce notamment à compter de cette rentrée 2016, aux stagiaires identifiés par la ligne Conseil en Formation comme ne disposant pas des prérequis nécessaires. En aucun cas, ces modules ne donnent accès à une certification quelconque : ils constituent simplement un module d’entrée en formation ou ex-module 0. Ils se dérouleront donc entièrement en centre de formation et seront animés, dans la grande majorité des cas, par les formateurs-trices du qualifiant en parallèle des autres parcours accueillis. Ils seront accolés au parcours qualifiant selon différentes modalités : programmation de type entrées permanentes ou par cycle.

La délégation CGT sera particulièrement attentive au surcroît de travail possiblement généré pour nos collègues formateurs-trices mais aussi pour les assistant-e-s (démarches administratives en amont) ainsi qu’aux organisations mises en place.

Le président, Olivier LABAT, nous indique que le Conseil Régional de Bretagne s’intéresse à nouveau à la question et notamment dans le cadre d’études prospectives demandées par le CESER (Conseil Economique et Social). Il a ainsi été amené à produire un écrit où il attire l’attention sur le fait que si personne ne met en doute que des classes préparatoires sont nécessaires pour que les étudiants les plus « doués » intègrent les grandes écoles ; il apparaît qu’il n’en est pas de même pour les publics éloignés de l’insertion professionnelle. Il s’interroge sur « l’égalité des chances » en la matière !! La délégation CGT appuie ce propos et constate la confusion que le CRB, opère entre orientation, insertion et pré-qualification.

La direction est consciente que ce dispositif est insatisfaisant tant au niveau de la durée, de la mise en œuvre que du contenu mais il fait partie de la commande CRB. Un bilan intermédiaire sera fait où l’accent sera mis sur le fait que le chemin d’accès à la qualification se doit d’être balisé afin d’éviter les abandons et que les publics obtiennent une qualification reconnue dans le monde du travail. Qu’en sera-t-il des choix de la région Bretagne dans le futur ? Difficile à dire aujourd’hui…

 

PRESENTATION DE LA LIGNE METIER DEVELOPPEMENT COMMERCIAL (POLE 3)

Philippe CLOZEL, ex-directeur de PROMOTRANS, a pris la direction de la ligne commerciale à compter de mars 2016. Il intervient devant les élu-e-s du CRE afin de nous présenter les ambitions de cette ligne et son organisation, sachant qu’à compter du 1er janvier 2017, les équipes commerciales rejoindront la filiale.

Aujourd’hui, l’objectif de cette équipe est avant tout de relayer l’ensemble de l’offre AFPA Bretagne auprès des entreprises. Dixit le directeur, « nous voulons devenir un partenaire RH de référence pour les entreprises » et « nous voulons qu’elles pensent spontanément à nous ». Il souligne aussi que la région Bretagne n’a pas à rougir du chiffre d’affaires généré, eu égard à la taille économique de notre région par rapport aux autres.

Les équipes commerciales devraient aussi bénéficier de formations prévues par le national afin d’étoffer leurs compétences.

La délégation pose alors la question de la stratégie mise en place ? Outre les nouveaux outils informatiques (CRM ou bases de données clients, Workflow pour étude de faisabilité avec les formateurs-trices, SIRC devis et convention et SID pour le reporting national), le président et Philippe CLOZEL insistent sur la mise en œuvre de « nouveaux rituels » dont l’objectif sera de créer du lien avec les équipes des centres. Là encore, la délégation CGT se fait l’écho des problématiques rencontrées par les collègues sur le terrain : mauvaise circulation des informations avec les équipes de production (formateurs-trices, assistant-e-s techniques…). La direction assure que l’objet de la revue des conventions/affaires prévue par centre sera véritablement de créer des passerelles entre la ligne commerciale et les autres.

Fermeture estivale 2017 : les DP de chaque centre seront consultés sur la base de 2 hypothèses (semaine 31 & 32 ou 32 & 33 selon la programmation). Au fil des débats, les membres du CRE ont obtenu que le 14/08/2017 ne donne lieu à aucune récupération, ni à la pause de CP ou RTT !! Un geste appréciable en cette période de disette, à vous de juger…

 


LES DECLARATIONS

 

DECLARATION COMMUNE DES ELUS ET REPRESENTANTS SYNDICAUX CGT, CFDT, ET CGT FO

AU CRE AFPA BRETAGNE DES 20 ET 21 SEPTEMBRE 2016

À plusieurs reprises, Olivier LABAT, Directeur Régional de l’AFPA Bretagne et Président du C.R.E., a affirmé haut et fort que les formateurs étaient des cadres et, qu’en tant que tels, ils pouvaient discuter d’égal à égal avec leurs hiérarchiques.

CRE de novembre 2015 :

Le Président :

Je considère que les formateurs ne sont pas des manoeuvres de la formation, ils ont un statut de cadre, ils doivent être mordants. Le dialogue doit donc se passer entre hiérarchique et formateur, de cadre à cadre, même si cela passe par une révolution culturelle.

CRE de décembre 2015 :

Le Président

La relation formateur, MF et DC, est une relation de cadre à cadre …

CRE de mars 2016 :

Le Président :

J’ai dit aux Manageurs que les formateurs étaient des cadres et que cela doit permettre le dialogue.

Nous ne pouvons qu’approuver les propos du Président, même si nous souhaitons que ce dialogue entre management et salariés ne se borne pas à celui entre personnes bénéficiant du statut cadre.

Nous affirmons que pour que le dialogue soit réel et constructif, il doit se faire dans un climat favorable, climat que se doit d’instaurer le management car c’est aussi sa mission et qu’il dispose des leviers pour le permettre.

Force est de constater que le climat au Centre de Lorient est de plus en plus dégradé, certains diraient même délétère.

Cette question a été évoquée lors de la Commission Conditions de travail du 24 avril 2016.

À un élu déclarant « on ne peut pas en rester juste à la prise de température », le DRH-DS fut amené à proposer « comme aide possible, un regard extérieur au centre ». L’enquête menée fin 2015 par le CHSCT du Centre de Lorient avait en effet donné des résultats, étudiés lors de la Commission, pour le moins inquiétants et symptomatiques de la charge de travail, du climat et des relations ambiantes :

Question : On me demande d’effectuer une quantité de travail excessive ?

Réponse des salariés : oui à 73 %

Question : Je dispose du temps nécessaire pour exécuter correctement mon travail ?

Réponse des salariés : non à 73 %

Question : Je reçois des ordres contradictoires ?

Réponse : oui à 73 %

Question : Mon supérieur se sent concerné par le bien-être de ses subordonnés ?

Réponse : non à 68 %

Question : Mon supérieur m’aide à mener ma tâche à bien ?

Réponse : non à 68 %

Question : Mon supérieur réussit facilement à faire collaborer ses subordonnés

Réponse : non à 68 %

Question : Je reçois le respect que je mérite de mes supérieurs ?

Réponse : non à 73 %

Question : Vu tous mes efforts, je reçois le respect et l’estime que je mérite à mon travail ?

Réponse : non à 70%

Question : Mon travail est apprécié à sa juste valeur par mes supérieurs ?

Réponse : non à 59 %

Question : Mon supérieur prête-t-il attention à ce que je dis ?

Réponse : Seules 51 % des personnes interrogées répondent par l’affirmative

Les réponses ci-dessus en disent long sur les rapports entre le management de ce Centre et les autres salariés et sur l’écoute, la considération, le respect, l’aide que reçoivent ceux-ci de la part de leurs manageurs.

La même enquête montre que le problème se situe bien dans la relation manageurs / collaborateurs, car à toutes les autres questions touchant les relations entre collègues, les réponses font ressortir qu’elles sont globalement très bonnes :

Question : Les collègues avec qui je travaille me manifestent de l’intérêt ?

Réponse : oui à 89 %

Question : Les collègues avec qui je travaille sont-ils amicaux ?

Réponse : oui à 95 %

Dans un tel climat empreint d’absence de dialogue ou de dialogue des plus dégradé entre le management local et les autres salariés, comment les éventuels problèmes, que pourrait connaître l’un de nos collègues dans un quotidien de formateur de plus en plus difficile, pourraient-ils trouver une écoute, un échange serein et constructif et une résolution de la part de ses manageurs ?

La Direction vient de signifier à notre collègue qu’elle confirme un projet de sanction que nous jugeons disproportionné au regard des fautes reprochées. Le dossier est donc transmis à la CPND, malgré les arguments avancés lors de l’entretien, malgré la mobilisation massive du personnel solidaire de notre collègue, malgré l’interpellation de la Direction Générale faite au dernier CCE par l’ensemble des élus.

Pour nous, élus et représentants syndicaux du CRE AFPA Bretagne, le licenciement de notre collègue serait inacceptable, c’est une sanction brutale preuve de l’échec du management local, empêtré dans son incurie à instaurer un dialogue constructif avec les salariés pour résoudre les problèmes de leur quotidien.

Nous exigeons de la Direction Régionale qu’elle cesse de couvrir les méthodes brutales d’une Direction locale qui, faute de savoir travailler en bonne intelligence avec ses collaborateurs, se réfugie dans l’injonction, l’autisme et au final la sanction.

Nous exigeons l’arrêt immédiat de la procédure contre notre collègue de Lorient, reconnu par ses pairs, ses collègues et les commanditaires, depuis plus de 16 ans.

Monsieur le Directeur Régional, Monsieur le DRH-DS, en persistant dans cette démarche, vous seriez jugés responsables par les salariés de Lorient et de la région Bretagne de toutes les conséquences de votre décision.

À l’avenir, bien qu’il ait prouvé son engagement pour l’AFPA, et cela depuis des années, chaque salarié pourrait se sentir à la merci d’une sanction au moindre faux pas qui serait alors considéré comme une sortie de route. Est-ce un tel climat d’insécurité professionnelle, générateur de risques psycho-sociaux, que vous souhaitez distiller dans notre région ?


Déclaration CGT AU CRE AFPA BRETAGNE des 20 & 21 septembre 2016

Information consultation sur le projet de bilan du plan de formation 2015

 

Le budget global est en augmentation en 2015 par rapport aux années précédentes.  Il y a eu 1170 actions de formation.

Nous détaillons ci-après les interrogations que la délégation a au regard des chiffres fournis sur certains axes de formation.

Axe 1 ou accompagner et développer la professionnalisation des formateurs & Axe 4 ou consolider la compétence managériale dans la conduite du changement par la coopération

La délégation CGT s’étonne encore une fois que la priorité ne soit pas donnée à la professionnalisation des formateurs, cœur de métier de l’AFPA (baisse de 3 %). Nous déplorons que ces effectifs continuent systématiquement de baisser alors que l’on constate une forte augmentation de la formation des managers (118 % de réalisation). Par ailleurs, on peut remarquer que l’investissement dans la formation des ingénieurs est en chute libre (- 80 %) à un moment où l’on ne cesse de nous parler d’évolution de notre modèle pédagogique.

Il apparaît aujourd’hui que la formation est davantage orientée vers l’adaptation, voire le conditionnement du personnel au modèle économique de marchandisation de notre activité (réduction du personnel, augmentation de la charge de travail, dégradation d’exercice des métiers…), plus que vers le développement des compétences pour former et accompagner nos publics, à savoir les stagiaires de la formation professionnelle.

Axe 7 ou développer le « mieux travailler ensemble » et les compétences pour construire et mettre en œuvre des projets de centres

L’année dernière, la délégation CGT s’étonnait que le point concernant la qualité n’ait pas fait l’objet d’une réelle programmation étant donné le projet de certification ! En 2015, on constate une progression de 900 % en effectif et de 325 % en jours. Néanmoins, cela ne concerne que 18 personnes sur l’ensemble des salarié-e-s de la région. Qui sont-ils ? Le personnel, quant à lui, n’a bénéficié que de réunions d’information sur ce sujet, sous réserve d’être disponible alors que l’impact sur son activité est important.

La délégation CGT veillera à ce que le déploiement de la certification qualité ne se fasse pas au détriment de la vraie qualité, à savoir la mise en œuvre de parcours cohérents pour nos publics.

Le bilan ne fait pas apparaître les formations demandées par le personnel, ni les raisons de leur acceptation ou de leur refus. L’analyse ne peut se faire que par le prisme des formations prévues et réalisées, ce qui ne tient pas compte des souhaits émis par le personnel.

Au vu de ces éléments, la délégation CGT de l’AFPA Bretagne émet un avis défavorable.


Prochain CRE les 18 & 19 octobre au centre de Rennes 

Et pour terminer, une autre maxime de notre collègue, Lino, à Auray :

Défendons  tous nos droits, surtout notre droit à l’erreur ! – Félix Leclerc, chansonnier et poète québécois