
UNIS CRE Rhône-Alpes juillet 2018
1-2-3-4 et 5, nous irons à POLE EMPLOI !
La pression monte à l’AFPA pour imposer aux salarié·e·s la casse de leur contrat de travail et les éléments les protégeant.
En effet, la direction, après nous avoir rappelé « l’obligation de l’employeur de fournir de l’activité à ses salarié·e·s », nous informe de la nouvelle responsabilité des manageur·se·s d’inscrire les formateurs/trices sans activité ou en sous-activité sur une plateforme renommée « d’activité » (ex plateforme de mobilité). La bourse des emplois leur sera également accessible afin qu’ils/qu’elles aient la possibilité de se positionner sur des postes affichés.
Processus qui va se mettre en marche :
- Il sera fait proposition d’un poste sur le même emploi dans la région
- Le poste proposé sera sur le même emploi mais sur d’autres régions
- Le poste proposé sera sur la région mais sur un autre emploi que celui indiqué sur le contrat de travail
- Le poste proposé sera sur une autre région et sur un autre emploi que celui indiqué sur le contrat de travail
- Si ces 4 propositions sont refusées par l’agent, alors il y aura LICENCIEMENT POUR MOTIF PERSONNEL
Devant le tollé des élu·e·s du CRE déclenché par ce dernier point, la direction se voit contrainte de dire qu’elle n’en arrivera pas là et que ce sera très exceptionnel. Son objectif est bien de fournir un poste durable à l’agent. Les élu·e·s rappellent qu’il existe aussi l’activité partielle (ou chômage partiel) et qu’elle n’en a pas parlé dans l’annonce de ces différents scénariis.
Pour la CGT, il n’y aura pas plus de garantie sur la pérennité du nouveau poste, puisque les appels d’offres remettent en cause l’activité toutes les années. De plus, cela ne peut concerner que les agents qui ont une clause de mobilité (hormis les agents administratifs et de service et les formateurs recrutés à l’AFPA avant 96). La direction le reconnaît.
La CGT réfute ce licenciement pour motif personnel. Il s’agit bien d’un licenciement pour motif économique puisque c’est de la responsabilité de l’AFPA si la production baisse. Il n’est pas question que nos directions n’endossent pas cette responsabilité en faisant porter les conséquences aux agents concernés.

Définition d’un formateur en sous-activité
La direction annonce que cela concerne le/la formateur/trice qui a moins de 5 stagiaires sur une période durable. Six mois, un an, etc. ?
Seront également prises en compte les prestations que le formateur/trice dispense et qui ramènent du financement.
Les services commerciaux et recrutement complètent les places afin que les formations soit « rentables ».
Formations en Rhône-Alpes : quelles sont celles fermées ? mises en sommeil ? quelles conséquences pour les agents ?
Pour mémoire, le CRE de juin a été suspendu suite à l’absence de ces éléments fondamentaux sur la cartographie des formations. Pour le CRE de juillet, les élu·e·s ont exigé les mêmes informations afin de poursuivre la séance : la direction a seulement fourni une extraction de GESPLAN (programmation des formations).
Ce qui veut dire que les élu·e·s n’ont pas eu le temps nécessaire pour analyser cette programmation et établir la cohérence avec la liste des formations ouvertes, fermées, en sommeil ou en test, remise par la direction au CRE de janvier. Un CRE exceptionnel est donc fixé le 24 juillet prochain pour étudier ces documents.
Déclaration CGT :
Nous apprenons tous les jours des déplacements de plateaux techniques ainsi que des fermetures de formation sur RHÔNE-ALPES alors que l’information/consultation sur l’évolution de la cartographie n’a pas eu lieu dans cette instance et qu’aucun déplacement de plateaux techniques n’a été fixé à l’ordre du jour depuis des mois.
La délégation CGT demande à la direction qu’elle s’engage solennellement sur le gel de fermetures et l’arrêt immédiat de déplacement de GRN sans qu’une information/consultation obligatoire du CRE sur ce point n’ait été tenu.
Déclaration CGT sur AFPA 2022 et son séminaire du 12 JUILLET
La contribution des salariés au projet de transformation de l’AFPA ?
N’aurait-on pas oublié des personnes dans ces belles considérations sur l’éthique, sur le respect dû à un adulte maître de ses choix professionnels ?
Rappelons un vieux principe : pour choisir dignement et efficacement, pour décider de son avenir, il faut commencer par connaître les choix à court et moyen terme de l’institution, savoir « à quelle sauce on sera mangé », alors que le court terme ne sera pas abordé avant le CCE d’automne.
La phase suivante du processus nous engage à « Identifier les freins » et « Proposer des solutions ».
Nous proposons dans ce CRE une modeste réponse à ces questions : traiter le court terme avant le long terme ; que chacun puisse enfin savoir où il va. Un salarié informé de son devenir au quatrième trimestre 2018 sera peut-être plus réceptif pour réfléchir sur l’AFPA de 2022.
Questions diverses CGT
- Quel est le montant des loyers immobiliers pour RHÔNE-ALPES réclamé par l’état ? Sur quelles années remontent ces loyers ?
- La délégation CGT est très inquiète sur le montant de ces loyers car il impacte de plein fouet nos résultats économiques et plonge la région un peu plus dans la misère. La direction n’apporte pas de réponse : elle va se renseigner !
- La CGT a posé une question diverse en mai sur la plateforme Conseil en Formation.
- Le personnel concerné n’a toujours pas obtenu d’informations sur l’organisation ni sur les 7 agents annoncés comme faisant partie de cette plateforme. La direction répond que le nouveau directeur de cette plateforme vient juste d’arriver et qu’il rencontre actuellement les agents qui en font partie. Le chiffre de 7 agents n’est pas confirmé.
- Taux de saturation par rapport aux postes de travail théoriques au 6/06/2018 ?
Les chiffres fournis pour les centres d’Aurillac et de Roanne ne sont pas possibles, sauf si ces chiffres n’ont pas été mis à jour récemment et que nous sommes sur des postes de travail qui n’existent plus.
Des centres ont déjà réduit leurs postes de travail. Les élu·e·s CGT sont étonnés par les postes, par exemple de Vénissieux avec 383 postes, ce qui est inférieur aux 406 postes de Saint-Priest.
Le total général démontre que l’inquiétude des élu·e·s sur le remplissage des centres et sa dénonciation à bon escient, sont justifiées. La minimisation de cette catastrophe est prouvée en ne comparant que les postes de travail (52 % de remplissage) et non les places offertes (18 % seulement des places occupées sur tous les centres de la région RHÔNE-ALPES).
Le plan de formation des salariés : plan amnésique 2018
La délégation CGT fait remarquer que, dans le calendrier social, l’information sur le plan de formation des salariés lié aux orientations stratégiques, n’a pas permis un suivi pour 2018.
La CGT suggère de le prévoir au CRE de septembre. En effet, les agents ne vont pas attendre que les orientations soient enfin déclinées régionalement pour prétendre à la formation. En effet, au vu de l’actualité, il est capital que les salarié·e·es puissent acquérir les compétences nécessaires à l’évolution de leurs emplois qui va les impacter très rapidement en cas de changement de poste demain.
Un bilan en cours d’année sera donc réalisé en CRE de septembre. A la même occasion, les bilans 2016 et 2017 seront étudiés avant la séance.
Le plan de formation ne doit pas être la variable d’ajustement économique de l’AFPA. Car, pour rappel, l’employeur a l’obligation de s’assurer de l’adaptation des salarié·e·s à leur poste de travail et au maintien de leur capacité à tenir un emploi, au regard notamment de l’évolution des emplois, des technologies et des organisations (art L6321-1 code du travail).
EN AVANT TOUTE SUR PRÉPA COMPÉTENCES ! Déclarations CGT sur ce point :
Première déclaration : restauration et rentabilité économique
La délégation CGT a pris note du coût des repas pour les bénéficiaires de PRÉPA COMPÉTENCES. Nous avons l’information que les négociations sur leur prise en charge sont toujours en cours.
Le tarif applicable à ce jour est de 6 € et comprend : un plat garni, un périphérique (entrée ou dessert) et un pain.
Pour un demandeur d’emploi classique le coût est de 4,90 € avec un plat garni et deux périphériques.
Les bénéficiaires de PRÉPA COMPÉTENCES vont donc payer plus cher avec un périphérique de moins.
A l’heure où les manageurs rappellent sans cesse que l’équilibre économique des restaurants n’est pas atteint, l’AFPA prend des décisions incompréhensibles et entraîne les restaurants dans une grande difficulté. Tout cela ne serait-t-il pas voulu ? Le personnel de restauration est culpabilisé et il lui est reproché un taux de captage trop bas et une marge brute insuffisante. La diminution du nombre de convives est pourtant essentiellement liée à la dégradation des commandes du Conseil Régional.
Pour la CGT, la restauration de l’AFPA n’est pas à caractère commercial, alors que les stagiaires accueillis se rapprochent plus d’une priorité sociale.
La recherche de l’équilibre économique devrait passer par une politique tarifaire nationale plus adaptée, surtout au moment où les subventions des Conseils Régionaux se réduisent considérablement.
Il est trop facile de faire porter la responsabilité de ces mauvais résultats uniquement sur le personnel de restauration, alors que leurs marges d’action sont très limitées pour apporter une amélioration aux résultats économiques. Des solutions durables devraient être plutôt réfléchies au niveau national.
Deuxième déclaration :
La direction du centre de Rillieux a répété pendant 3 semaines aux formateurs/trices concerné·e·s, que toutes les procédures sont établies et qu’elle ne comprend pas ce qui leur manque pour démarrer l’action.
La coordinatrice régionale, s’est déplacée en fin de semaine et a constaté qu’il leur manquait des informations importantes, de la formation pour les acteurs/trices et un manque d’organisation. Elle a reconnu que les formateurs/trices ne sont pas informé·e·s au degré qu’ils/elles auraient dû être.
Pourtant, les formateurs/trices ne sont pas opposé·e·s à ce type d’action à partir du moment où il y a les moyens en face.
Par exemple : chaque jour, les formateurs/trices doivent lister les dysfonctionnements et les outils qui manquent. Ils/elles ont même dû téléphoner à d’autres centres pour connaître leur organisation.
Les formateurs/trices ont découvert les outils en même temps que les bénéficiaires, ce qui est épuisant et stressant.
Au terme de la semaine, une collègue a craqué et est en arrêt maladie.
Comment est-il possible de démarrer Prépa Compétences avec une équipe non stabilisée, sans formation aux outils, sans appui technique de la DR et avec un Manager Accompagnement Professionnel qui part en vacances en début de lancement ?
La DRH informe les élu·e·s que tout est rentré dans l’ordre et l’encadrement de l’équipe de Rillieux est ” rassuré “.
Les centres de Rillieux, Saint-Priest, Saint-Etienne, Chambéry, Annecy et Valence ont démarré Prépa Compétences.
Sur 82 prescriptions réalisée par POLE EMPLOI, 60 bénéficiaires se sont présentés. Un centre a été amené à reculer la première vague de deux semaines car POLE EMPLOI n’est pas prêt.
Nous serons payés sur la ligne ETAT MNSP Mesures Nationales de Service Public. Ce sera à la juste compensation des coûts de l’AFPA dans la mise en œuvre pour encadrer cette prestation mais cela ne tiendra pas compte du nombre de présents.
La CGT insiste sur les bonnes pratiques de mise en concurrence lorsque différents devis seront remis aux bénéficiaires pour une action qualifiante proposée à la suite de Prépa Compétences. Ceci afin d’éviter une attaque de certains de nos concurrents mécontents car l’État n’aura pas mis en place d’appel d’offres pour leur permettre de se positionner sur cette action.
La direction répond que des indicateurs de performance seront réalisés afin d’éviter des dérives.
La direction informe le CRE que si la région AURA dépasse l’objectif de 3450 places prévues régionalement, alors elle pourra récupérer des places non réalisées par d’autres régions.
Déclaration CGT / Prépa compétences
Pour la CGT, afin de rassurer les agents qui hésitent à glisser sur cette mesure, la direction pourrait s’engager par écrit sur la possibilité de revenir sur leur poste antérieur en cas de difficulté d’adaptation sur cette mesure.
Certains agents seront en grande difficulté s’ils doivent encadrer cette mesure par imposition et non par choix personnel. Les conséquences seraient négatives et irréversibles pour l’AFPA, pour l’agent et pour les bénéficiaires. Il ne faudrait pas donner « le bâton pour se faire battre » par POLE EMPLOI si l’accompagnement se passait mal et entraînait des plaintes en retour.
Parallèlement, certains formateurs/trices actuellement en sous-activité, font des propositions pour aller sur des activités « rentables » et financées, mais leurs directions refusent de les laisser partir afin de garder leurs compétences sur le centre au cas où ! Il en est de même pour les agents administratifs et de service a qui leurs directions disent qu’ils/elles ne peuvent se positionner sur Prépa-Compétences car réservé aux formateurs/trices sans activité ! Nous sommes loin des propos tenus lors de CRE antérieurs !
La DRH rappelle que tous les salarié·e·s peuvent se positionner sur cette action.
Si des directions locales font blocage, il peut être fait appel à ses services en direct.
Situation économique
Tout ne va pas si mal selon la direction suivant les mesures !
Conclusion : nous atteindrons les HTS programmées pour 2018 mais nous ne reviendrons pas à la hauteur de la production 2017.
La direction reconnaît que la production n’est pas au rendez-vous et que cela va se dégrader encore plus sur la deuxième partie d’année, même si PRÉPA COMPÉTENCES devrait éviter la chute. Si la filiale « accès à l’emploi » présente un résultat négatif sur plusieurs années, les conséquences seraient fâcheuses. Concernant la filiale Entreprises, même si son chiffre d’affaires est positif, il ne pourra jamais compenser la perte du marché public.
Appel d’offres du CONSEIL RÉGIONAL : la descente aux enfers continue !
En effet, le CONSEIL RÉGIONAL refuse de retenir l’AFPA sur des lots continus. Dernièrement, des lots de restauration ont été obtenus par un concurrent avec une différence de prix de vente de 80 000 €… De surcroît, cet organisme demande à l’AFPA de lui louer des locaux dans un centre de Savoie. Cherchez l’erreur !
La direction va réclamer des explications au Conseil Régional et enclencher un recours « gracieux ». Il ne faudrait pas fâcher la Région tout de même…
CONTACTS CGT :
Représentante Syndicale
au CRE :
Mylène CHARRE
Les élus CGT au CRE :
Lionel SORLIN
Carmela BAFFIERA
Régis LECU
Déléguée Syndicale Régionale :
Valérie STEFANINI