UNIS CRE Rhône-Alpes novembre 2018 / PSE

La première réunion d’information consultation du CRE RHÔNE-ALPES a eu lieu le 9 novembre 2018.

Mr PICARD, DR par intérim accompagné de Mme GUICLIN, RRH sont venus nous expliquer par le détail le plan de licenciement économique prévu pour 2019-2020.

L’ordre du jour portait sur trois points :

  • le projet de restructuration et de nouveau modèle organisationnel et ses modalités d’application,
  • le projet de licenciements économiques collectifs,
  • les conditions de mise en œuvre de reclassement.

L’intersyndicale CGT, CFDT, FO interpelle le DR avec deux questions :

  • Les élus du CRE n’ont jamais obtenu depuis juillet 2017, d’information sur le PSR ni sur les orientations stratégiques. Sur quels éléments concrets d’orientations stratégiques inscrivez-vous ce processus que vous démarrez ce jour ?

Des travaux ont été menés sur : l’équilibre économique des GRN, le prix de vente par GRN, le développement possible par centre, le dispositif innovant qu’il est possible de mettre en place, l’offre face à la demande sociale, la pertinence des besoins des territoires, les nouveaux marchés possibles, l’analyse de la concurrence.

  • Nous demandons que vos informations soient en rapport direct avec notre établissement, car le document transmis ne nous permet pas d’identifier clairement les données en lien avec le périmètre de notre instance.

Toutes les infos de RHÔNE-ALPES sont dans le dossier, mais il comprend aussi les informations sur les autres régions pour avoir une image d’ensemble des mobilités professionnelles ou géographiques envisagées.

Au préalable à la réunion, l’intersyndicale CGT, CFDT et FO a fait la demande suivante :

Quand transférez-vous des documents expurgés des erreurs et à jour ?

Le DR annonce que le dossier corrigé sera remis aux élus avant le 20 novembre, mais il précise que cela ne remet pas en cause les chiffres fournis sur la version 1.

Pourtant le centre de Valence est indiqué dans le document avec un effectif de 65 agents alors qu’ils ne sont que 27 CDI.

Il est indiqué un centre à AUBENAS, alors qu’il n’en existe pas.

Ce ne sont pourtant pas des détails !

Le Président nous dépeint la situation économique de l’AFPA qui entraine l’obligation de l’AFPA à réagir par un plan de licenciement.

  • Le livre 2 explique la situation économique, en quoi l’AFPA doit se modifier, quelles nouvelles organisations, quels bénéfices attendus.
  • Le livre 1 explique les mesures sociales d’accompagnement mises en place dans ce plan.

 Il va falloir répondre maintenant au ” B to C ” c’est-à-dire aux demandes individuelles (CPF, CEP, smartphone).

Mais aussi au ” B to B ” c’est-à-dire le pur bisness avec les entreprises, les collectivités territoriales et tous acheteurs possibles.

Pour compenser la perte avec le conseil régional qui passe de 50 % du CA total de la région en 2015 (soit une enveloppe de 20 M€) à 16 % en 2018 (soit une enveloppe de 6,3 M€).

Est-ce que ces décisions vont permettre un meilleur résultat après le plan de licenciement ?

Le DR se garde bien d’en annoncer les résultats économiques attendus. Il se protège déjà en disant que nous n’avons peut-être pas encore touché le fond puisque :

  • la fin du FONGECIF ; et en attendant le transfert de ses fonds et d’une partie de son personnel au CPF de transition géré à la Commission Paritaire Interprofessionnelle Régionale (CPIR) ; risque de nous faire perdre plusieurs mois de production sur un de nos plus gros financeur actuel. De plus, après le transfert les formations devraient être plus courtes (blocs de compétences obligent) et achetées à un prix moindre ;
  • il n’est pas garanti que l’activité avec le CONSEIL RÉGIONAL ne continue pas à baisser comme nous l’avons constaté depuis le transfert de nos budgets en 2009.

De plus nous attendons de savoir si M. WAUQUIEZ signera le PIC et le PACTE en 2019. Cela devrait changer les choses selon qui les mettraient en œuvre (CONSEIL RÉGIONAL ou POLE EMPLOI).

Ce qui est clair, c’est que le développement du marché privé ne compensera jamais la perte des marchés publics.

Les élus constatent qu’il n’en n’est pas de même dans les régions comme l’Occitanie ou le CONSEIL RÉGIONAL ne s’est pas désengagé de l’AFPA et qui devrait retrouver la même hauteur d’effectif après le plan.

D’ailleurs le DR annonce que l’objectif de ce plan n’est pas une augmentation du CA mais le maintien voire une légère baisse prévisible car il n’y aura plus les quelques HTS réalisées dans les centres qui ferment.

Par contre les charges devraient baisser substantiellement du fait de la diminution de l’empreinte au sol des centres et la fin de la sous activité des centres fermés.

Pour le DR, il vaut mieux deux centres pleins que 3 à moitié vides. Il fera un focus sur les conséquences économiques des fermetures lors du prochain CRE exceptionnel.

Les fermetures de centres et la suppression des postes ne sont pas négociables.

Le DR dit qu’il n’est pas possible de faire autrement si nous voulons retrouver un EBE à l’équilibre qui nous permettra de redonner des moyens de formation aux agents (restant à l’AFPA) pour monter en compétence. Ce qu’on ne pouvait plus respecter du fait de nos difficultés économiques reconnait le DR. Il faut aussi dégager des moyens financiers pour remettre en état notre patrimoine et moderniser nos plateaux techniques.

MERCI PATRON

LES 125 à 206 salariés qui vont être licenciés apprécieront !

LE PERSONNEL DE RESTAURATION N’INTÉRESSE PAS LE DR

En effet, lors de sa présentation, page par page du document, il saute à pied joint sur l’article 2.3.3 intitulé : revoir les modalités de gestion de l’hébergement et de la restauration.

Nous apprenons pourtant dans ce document que la restauration va être externalisée et que les 450 agents au niveau national constituant ce personnel n’est pourtant pas comptabilisé dans les 1541 CDI supprimés.

Ce sera en plus !

LE PERSONNEL DE STRUCTURE NE L’INTÉRESSE PAS BEAUCOUP PLUS. IL AJUSTE LES FONCTIONS DE GESTION, D’ACHAT ET DE PATRIMOINE

Il nous annonce :

  • sa diminution à BOURG et SAINT-ÉTIENNE
  • Sa disparition à ROANNE et RILLIEUX
  • Sa hausse à Vénissieux et Saint-Priest
  • Sa stabilité à Roman

Pourquoi avoir choisi le périmètre géographique de la catégorie professionnelle à l’INSEE qui est tellement réduit que les solutions de reclassement internes sont quasi inexistantes ?

Le DR répond que c’est pour être en phase avec le lieu de travail et le lieu de vie des agents.

Qu’est ce qu’une catégorie professionnelle ?

D’après le DR, ce sont des fonctions de même nature portant sur des champs professionnels et des activités communes à plus de 50% des taches effectuées

Que va-t-il se passer pour les CDD ?

Il ne sera fait appel à des CDD que lorsqu’un formateur quittera son poste avant la fin de la formation qu’il encadre.

CONTACTS CGT

Représentante Syndicale
au CRE :

Mylène CHARRE

Les élus CGT au CRE :

Lionel SORLIN
Valérie STEFANINI
Régis LECU

Déléguée Syndicale Régionale :

Carmela BAFFIERA