Déclaration des élus CGT au CSEE Normandie

La CGT ainsi que nombre de salariés, s’inquiètent du devenir du centre de Cherbourg. Alors que les plateaux techniques industriels sont installés depuis longtemps dans les lieux, une vente à la découpe va entraîner un déménagement de ces installations….

Pourquoi l’AFPA se sépare—t-elle de ses bijoux de famille ?

De plus la perte de la formation soudure, qui était dispensée dans ce centre depuis des décennies va complètement disparaitre, compte-tenu de l’ouverture en 2022 du Pôle d’Excellence de Soudure. La CGT espère qu’un accompagnement va être mis en place pour le formateur qui rapidement va se retrouver sans activité. A terme, ce Pôle n’est-il pas voué à devenir une référence sur les formations industrielles avec la chaudronnerie et la tuyauterie, et ainsi supprimer également ces formations dispensées par l’AFPA. Que reste-t-il sur ce centre ?… pas grand-chose.

En plus, il pèse sur la restauration un « secret » que ne veut pas nous dévoiler la direction, ce qui n’est pas non plus pour rassurer les salariés et les stagiaires qui demeurent.
La CGT avait déjà dénoncé l’implantation de ce pôle qui de fait, concurrence de façon déloyale l’AFPA, opérateur historique sur ce territoire.
Comment notre direction, qui se targuait d’entretenir les meilleures relations avec les élus régionaux majoritaires se sont-elles délitées au point qu’a minima un partenariat n’ait pas pu être mis en place avec l’un de ses représentants, ancien administrateur de l’AFPA ?
L’argent public, donc une partie de nos impôts ou de nos cotisations en tant que salariés vont alimenter une structure qui n’avait pas lieu d’être, puisqu’il suffisait de développer autrement l’existant qui rayonnait sur tout le territoire Normand.
Malheureusement la loi de 2018 sur la formation professionnelle favorise les initiatives privées qui permettent ainsi aux entreprises de récupérer immédiatement la contribution obligatoire qu’elles doivent verser pour la formation professionnelle. Ainsi ces entreprises semi publiques comme EDF ou privées vont former du personnel le plus rapidement possible en abandonnant les formations titrantes et diplômantes, pouvant ainsi rémunérer des salariés sans se soucier des conventions collectives et des grilles de salaire s’y afférentes.
De plus le chiffre d’affaire rapporté par les commerciaux ne suffira pas à combler cette perte.
D’ailleurs la politique commerciale régionale n’est toujours pas au rendez-vous pour compenser tous
les appels d’offre perdus, que ce soit à Alençon, Coutances par exemple.

Qu’a prévu la direction pour ces autres formatrices et formateurs qui n’auront plus d’activité, ou qui
vont se trouver en sous activité?

La CGT attend de la direction des réponses claires et précises. La CGT sera particulièrement vigilante
au traitement réservé à ces personnels et rappelle que la direction doit appliquer l’accord contre les
RPS.

Fait à Caen le 18 novembre 2021