logo CGT AFPA Compte-rendu CGT de la rencontre des OS (CGT, FO, CFDT) et des élus des deux CRE de Normandie, avec M. David Margueritte, vice-président du Conseil Régional Normandie en charge de la formation professionnelle le 14 mai 2018.


Contexte : Cette rencontre fait suite à un courrier envoyé en juin 2017, dans lequel, la CGT et FO, ainsi que les secrétaires élus des deux CRE (Basse et Haute-Normandie) demandaient à être reçus pour connaître les dispositions de la Région à l’égard de l’AFPA puisque nous étions en attente des réponses à appel d’offre.

La CFDT à cette époque avait refusé de se joindre à cette demande, arguant qu’il n’était pas opportun de rencontrer la Région à ce moment-là. La CGT au contraire, argumentant que le moment était propice pour que « le père Noël, n’oublie pas nos petits souliers »…

Et c’est fin avril 2018, que le Vice-président du Conseil Régional nous proposait une rencontre pour le 14 mai 2018 !

Bien que n’ayant pas signé cette demande de rencontre à l’époque, et malgré nos remarques et sans le soutien de FO, la CFDT s’est invitée.


M. David Margueritte a rappelé qu’il accordait beaucoup d’importance aux formations que proposait l’AFPA, que le prix n’était pas le seul critère retenu pour l’obtention des réponses aux appels d’offre. Mais il refuse de nous dire exactement pourquoi nos offres ne sont pas passées, notamment la formation en mécanique à Évreux.

La CGT lui explique que si ce plateau technique ferme, nous risquons de perdre les outils et matériels, ainsi que les compétences technico-pédagogiques qui y sont associées. En effet, il faut peu de temps pour fermer et parfois, il est impossible de ré-ouvrir un plateau technique faute de moyens, notamment quand il s’agit de s’équiper de « matériels lourds ».

Nous savons par ailleurs :

  • que ses services rencontraient notre DR,
  • que le marché remporté par l’AFPA représente 37 % de la globalité des appels d’offres passés et attribués, soit presque 20 millions sur 54 millions pour la totalité,
  • que c’était beaucoup.

A la question de la CGT : quid dans les prochains mois, voire dans les prochaines années, de la restauration et de l’hébergement ?

M. Margueritte a répondu qu’il avait été convaincu de la plus-value qu’apportaient ces services et que c’était la raison pour laquelle il continuait de subventionner ces services (« n’arrêtera pas la dotation ») à hauteur de 2,1 M d’€ par an, à condition que cette participation soit plus visible dans les centre pour le public.

M. Margueritte regrette la fin des contrats de pro, car en ex Basse-Normandie, une « expérimentation » se termine aussi avec FOREM (Formation/Emploi) qui était financée par la Région pour 6 mois et qui répondait tout à fait aux attentes des entreprises.

Il espère que ces mêmes formations pourront continuer de se faire sur 6 mois, mais pour les demandeurs d’emploi, ce sera à Pôle Emploi de rémunérer ses stagiaires si ce sont des demandes individuelles…

Pour le PIC, la convention n’est toujours pas signée au 14 mai. La CGT lui demande pourquoi ? Il répond qu’il aurait aimé voir le cahier des charges de 2019 avant, car il ne signera pas pour signer, mais il va signer pour cette année.

La CGT lui fait remarquer que plus il tarde à signer, plus le démarrage des actions de formation vont commencer tardivement dans l’année et le risque est que nous n’atteignions pas le nombre de formations prévu, au détriment des DE… Pas de commentaire… Dans tous les cas M. Margueritte doit revoir encore, pour ce dossier, Pôle Emploi le 15 mai 2018.

Il nous dit que de toute façon nous risquons d’avoir des difficultés pour remplir ces formations, car il a déjà vu des formations qui ne faisaient pas le plein.

La CGT explique que l’éloignement des formations du lieu d’habitation ne facilite pas toujours l’entrée en formation, car il faut payer en plus les transports quand il y en a, voire les gardes d’enfants, et que le minimum de rémunération (ex CNASEA) n’a pas été revalorisé depuis très très longtemps… La moitié des chômeurs ne touchant pas d’indemnité. On ne peut pas imposer une formation à quelqu’un qui n’a pas de projet professionnel.

Dans tous les cas, M. Margueritte rappelle qu’il a organisé des conférences territoriales et que la Région s’est dotée de 13 animateurs territoriaux, et qu’il fait évoluer les AO en fonction aussi des demandes des employeurs, des branches professionnelles, des observatoires de branches, des statistiques de PE, du BMO, des analyses des CARIF OREF Normands ; qu’il adapte donc ses AO en fonction des évolutions des métiers.

Aux objections de la CGT quant à répondre sans discernement aux demandes des employeurs qui se sont rendus dans ces conférences, M. Margueritte répond qu’il fait vivre la cohérence entre la demande et les formations existantes. Que c’est aux animateurs territoriaux de dire aux entreprises qu’il existe déjà ce genre de formation à côté de chez eux qui répond à leur demande. Il nous invite à aller consulter son portail : parcours des métiers.

L’AFPA ne bénéficiera d’aucun privilège. La Région applique le code des marchés publics et uniquement celui-là.

Pour la CGT, c’est faux, car il va subventionner les écoles de la production à hauteur de 1 million d’euros par an pour quelques apprenants… soit 5 millions pour 5 écoles, une dans chaque département ! Nous avons oublié de lui dire pendant cet entretien.

L’AFPA peut aussi avoir des marchés avec la DIRECCTE sur une GPEC territoriale : exemple de formations réalisées dans la vallée de la Bresle avec les entreprises du secteur.

M. Margueritte s’est peu étendu sur la réforme de la formation professionnelle. Il regrette la position du gouvernement sur l’apprentissage.

Il dit qu’il a l’impression que le climat lors des CA de l’AFPA s’est apaisé depuis le changement de direction (alors qu’il n’est venu que 2 fois depuis janvier 2017)… Personne n’a rebondi sur cette affirmation.

La CGT n’attendait plus rien de cet entretien. Nous n’avons donc pas été déçu… De ce fait nous avons eu la confirmation que notre situation ne susciterait aucun traitement de faveur de la part de la région, ce qui est dans leur logique.


Patricia DOCAIGNE CGT-AFPA Normandie
Commission exécutive CGT-AFPA
Bureau Fédéral FERC-CGT