L’Afpaïenne n° 20 mars de 2024
Bulletin d’information des retraités de l’AFPA…

2024

Une meilleure année que 2023 ou plus modestement “moins pire” que 2023 ?

Cette dernière avait commencé par des mois de mobilisation intense contre la réforme des retraites qui n’ont pas abouti : cette réforme injustifiée a été adoptée sans vote du parlement ! Les dirigeants de ce pays semblent bien peu sensibles aux manifestations de millions de travailleurs… Ou alors, il manquait les tracteurs : des semaines et des centaines de milliers de pieds pèsent moins que 2 semaines et des centaines de tracteurs qui bloquent la libre circulation !

Comment ne pas être choqués par la différence de traitement avec les cheminots ? Pourtant, une locomotive est plus lourde qu’un tracteur ! Pour les uns, tolérance maxi de la part des pouvoirs publics, pour les autres, rappel moralisateur du “devoir de travailler” pour minimiser “le droit de grève” constitutionnel.
À croire que ce Président n’a pas d’estime pour les salariés : trop de salaires, trop de droits, trop de protections …. autant de “poids morts” pour nos vaillants et vertueux chefs d’entreprise !

L’année 2023 s’est bien mal terminée, avec la multiplication des conflits mondiaux, dont celui au Moyen-Orient et le massacre de femmes et d’enfants, avec l’inique loi sur l’immigration (sans débat et sans vote) et depuis la remise en cause du droit du sol, avec l’échec de notre Syndicat CGT aux élections professionnelles à l’AFPA (nous y reviendrons dans un prochain numéro), et avec la disparition de notre camarade Roger Large à qui nous consacrons une partie de ce numéro.

Et, pendant ce temps, le Président de la République rend hommage à Robert Badinter et accueille Manouchian au Panthéon, en oubliant que le premier a toujours défendu le droit du sol, et que le second a illustré avec sa vie ce que la Main-d’œuvre immigrée peut apporter à notre société …

Allez, bonne année 2024 !

ANANNIVERSAIRE DU CNR

Le 15 mars 2024 sera l’anniversaire des 80 ans de l’adoption du programme du Conseil National de la Résistance (Les jours heureux par le CNR ) auquel la CGT a fortement contribué, représentée à l’époque par notre camarade Louis Saillant.

Le programme du CNR avait une double dimension :

  • “un plan d’action immédiate”qui concerne l’action de la Résistance intérieure française
  • “des mesures à appliquer dès la libération du territoire” : l’établissement de la démocratie, la mise en place du suffrage universel (mais seulement masculin !), la refonte du système éducatif, l’établissement d’un plan complet de sécurité sociale, le retour à la Nation des grands moyens de production, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol…, le droit au travail et le droit au repos, et enfin une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations “indigènes et coloniales”.

Il est temps de remettre le syndicalisme CGT à la place qu’il mérite. Notre but n’est pas seulement de commémorer cet évènement historique, mais de replacer le programme du CNR dans le contexte d’aujourd’hui et alors que la menace de l’extrême droite est de plus en plus réelle.

S’il n’est pas question de vouloir “rejouer” l’histoire, les points communs avec les années 30 sont frappants : un capitalisme en fin de cycle, les menaces sur les libertés, la justice sociale abandonnée, une 5e République à bout de souffle, la montée du populisme et de l’extrême droite, la montée de la militarisation et le retour de guerres conventionnelles, la désunion des forces progressistes, la recherche de boucs émissaires…

Ce programme, issu d’un compromis, comportait des manques et notamment les droits des femmes, qui bien qu’ayant joué un rôle majeur dans la résistance en sont absentes. De même pour les colonies, et le droit à l’autodétermination des peuples pas abordé. Enfin, parmi les nouvelles dimensions, incontournables aujourd’hui, la question environnementale qui évidemment ne se posait pas en 1944.

Le capital détricote depuis plusieurs décennies les acquis du CNR. Le MEDEF ne s’est jamais caché dans sa volonté de défaire ce qui a pu être fait à la Libération.

En cette année anniversaire, nous devons montrer en quoi les acquis de la Libération avaient permis un développement, économique et social du pays à l’opposé de ce que Macron met en oeuvre aujourd’hui. Il n’est pas question de célébrer une vision mythifiée et nostalgique du passé ou des évènements.

Si le monde a changé, les exigences de la CGT restent les mêmes, avec un élément nouveau, celui des questions environnementales à lier inévitablement en 2024, aux questions sociales. Elle agit pour une société démocratique, libérée de l’exploitation capitaliste et des autres formes d’exploitation et de domination, contre les discriminations de toutes sortes.

La CGT a donc décidé d’organiser une initiative forte le 15 mars à Paris.

Nous sommes à un moment charnière de bascule de recul des droits, contre les idées d’extrême droite, pour les libertés publiques et dans un enjeu de conquêtes de nouveaux droits, afin de porter notre projet de transformation de la société. Nous nous devons collectivement de réussir cette initiative. Nos luttes d’hier nourrissent nos combats de demain.

Montreuil, le 12 février 2024 (extraits de la note confédérale aux organisations)

IL VIT DANS NOS MÉMOIRES
Hommage à Roger Large

Roger LARGE a quitté ce monde le 15 décembre dernier à l’âge de 79 ans, suite à une longue malade et beaucoup de souffrances.
Après avoir obtenu le titre d’ingénieur des Mines, il a passé l’essentiel de son activité professionnelle à l’Association pour la Formation professionnelle des Adultes.

Militant très tôt au Syndicat CGT de l’AFPA, il a mis tout son talent et son énergie au service des personnels et du Service Public de formation professionnelle qualifiante. C’est une grande figure exemplaire qui s’inscrit pour toujours dans nos mémoires !

Très cher ami, de nombreux camarades (en activité ou retraités de l’AFPA, et/ou militante syndicaux à la CGT-AFPA notamment) ont éprouvé une profonde tristesse. Ils ont tous exprimé leur amitié, leur grande estime et la place si importante que tu représentais dans leur cheminement. Leurs témoignages sont ici rassemblés en ta mémoire.

Je m’associe pleinement à leurs hommages et pour exprimer l’affection qui nous lie, j’emprunte humblement les mots si justes de Jean FERRAT dans la chanson « TU aurais pu vivre » encore un peu.

« TU aurais pu vivre » de Jean FERRAT

♫♫♫

Tu aurais pu vivre encore un peu
Pour notre bonheur pour notre lumière
Avec ton sourire avec tes yeux clairs
Ton esprit ouvert ton air généreux

♫♫♫

Tu aurais pu vivre encore un peu
Mon fidèle ami mon copain mon frère
Au lieu de partir tout seul en croisière
Et de nous laisser comme chiens galeux

Tu aurais pu vivre encore un peu

♫♫♫

T’aurais pu rêver encore un peu
Te laisser bercer près de la rivière
Par le chant de l’eau courant sur les pierres
Quand des quatre fers l’été faisait feu

♫♫♫

T’aurais pu rêver encore un peu
Sous mon châtaignier à l’ombre légère
Laisser doucement le temps se défaire
Et la nuit tomber sur la vallée bleue

T’aurais pu rêver encore un peu

♫♫♫

Tu aurais pu jouer encore un peu
Au lieu de lâcher tes boules peuchère
Aujourd’hui sans toi comment va-t-on faire
Dans notre triplette on n’est plus que deux

♫♫♫

Tu aurais pu jouer encore un peu
Ne pas t’en aller sans qu’on ait pu faire
A ces rigolos mordre la poussière
Avec un enjeu du tonnerre de Dieu

Tu aurais pu jouer encore un peu

♫♫♫

On aurait pu rire encore un peu
Avec les amis des soirées entières
Sur notre terrasse aux roses trémières
Parfumée d’amour d’histoires et de jeux

♫♫♫

On aurait pu rire encore un peu
Et dans la beauté des choses éphémères
Caresser nos femmes et lever nos verres
Sans s’apercevoir qu’on était heureux

On aurait pu rire encore un peu

Tu aurais pu vivre encore un peu

♫♫♫

Je pense aussi à ton épouse Anne Marie que j’accompagne de toute mon affection. Salut mon ami si cher !

Maurice Buisson

Parmi tant de souvenirs partagés par les camarades et tant de luttes menées avec Roger, je pense en particulier à celui sur la formation professionnelle du personnel de l’Afpa qui s’est soldé par un accord en 2006, que … nous avons signé (toujours en vigueur et “avenanté” par la VAE en 2012). Une référence pour l’époque ! C’est également lui qui nous a sensibilisés et formés à l’environnement de la formation professionnelle (grand souvenir de ses formations à Courcelles).

Nous le chahutions souvent et il nous le rendait bien, il se couchait très tôt, se levait tôt, rigolait tôt, travaillait tôt… Son militantisme sans faille et son regard aiguisé dans le traitement de ses dossiers et dans ses interventions faisaient de lui un militant incontournable au sein du Syndicat et au sein de l’Ingénierie. Reconnu par ses pairs et par la direction, Roger est à classer parmi les monuments du syndicalisme de la CGT de l’AFPA. Son décès pour celles et ceux qui ont eu la chance de le rencontrer nous attriste profondément.

Il me reste le souvenir d’un homme tranquille, drôle, profondément moderne dans sa veste en tweed, bretelles apparentes sur ses chemises, grand amateur des vins de sa région (le Beaujolais), les autres étant “quelconques” refusant le verre d’eau parce que “ça va pas non, je vais rouiller !” … Sans oublier qu’il était un grand amateur des brèves de comptoir, qu’il nous partageait tous les lundis par mail entre 2010 et 2011, et collectionneur de bistrot en voie de disparition. J’avais gardé une de ses réflexions qui m’avait fait beaucoup rire : “À propos des comptoirs : “ils” essaient de démanteler l’AFPA, mais “ils” ont déjà bien commencé avec le démantèlement des bistrots. Il s’en ferme un par an dans mon bled de Saint-Fons ! Mais tout n’est pas perdu, il en reste 19 (et je ne compte pas ceux où je ne vais pas…), Roger.”

Roger, je t’avais classé parmi les immortels et te voilà entrer dans la légende du syndicalisme CGT de l’Afpa.

Hélène Mayans
(Secrétaire Générale CGT AFPA)

 

Je garderai toujours le souvenir de Roger comme d’un camarade très engagé que ce soit au Bureau national du Syndicat, dont il a longtemps fait partie, ou au Comité Central d’entreprise et ailleurs.
Il n’hésitait jamais à s’impliquer quand il le fallait, mais à sa façon, une façon qui n’appartenait qu’à lui.

Ses interventions, toujours pertinentes et très écoutées, étaient le plus souvent accompagnées d’un sens de l’humour très particulier. Il aimait dire les choses de façon directe, sans artifice, mais savait en même temps se montrer particulièrement fraternel et amical avec les militants du syndicat et au-delà. Il tenait à toujours faire preuve d’une grande simplicité et d’une grande modestie, ce qui ne l’empêchait pas, au contraire, d’avoir des connaissances très sûres, et souvent très pointues, qu’il nous faisait partager.

Il professait, dans sa façon de militer comme dans sa façon de vivre, un refus de tout conformisme, une volonté aussi tranquille qu’assurée de toujours rester lui-même, mais le faisait sans la moindre agressivité.

Aujourd’hui, des années après que la retraite nous ait projeté les uns, les unes et les autres, chacun de son côté, loin de ce que fut notre vie d’actifs, je me dis que nous lui devons beaucoup. Nous : le syndicat CGT de l’AFPA, mais aussi chacun d’entre nous.

Jacques Coudsi

Roger, mon camarade ce mot te va si bien,
Tu as milité en toute discrétion, mais avec conviction. Tes capacités d’analyses je les ai découvertes en t’écoutant en t’observant et m’en suis nourrie comme auprès de beaucoup de camarades que j’ai croisés.

J’aimais ces moments de détente lorsque l’on se retrouvait le midi à table au siège de Montreuil ; ton humour décapant face à Mostefa nous faisait bien rire, et ton “Sarrazin” comme tu l’appelais te le rendait bien.

Allez zou ! Je lève mon verre à un amoureux du Beaujolais, seul vin à tes yeux valant le coup d’être bu (les autres n’étant pas du vin – dixit). Amitiés et courage à Anne Marie, fraternellement mon camarade.

Danielle Giroud

Roger, c’est un monument qui disparaît. Une intelligence des situations dans une modestie déroutante. J’ai pu apprécier ce pilier du syndicat au Bureau national dans mes débuts alors que j’en avais tant besoin. Respecté de tous, il en imposait à la direction dès qu’il prenait la parole. On peut dire aussi, je crois qu’il était un personnage qui a marqué l’AFPA. Roger, tu resteras longtemps dans nos mémoires.

Yves Béchart

Roger Large, une image dans mon début d’investissement syndical.
Je regretterai toujours de ne l’avoir connu que quelques années avant son départ en retraite. J’appréciais sa gentillesse, sa disponibilité, son écoute, ses mots d’humour, mais aussi ses analyses… C’était vraiment un “très bon camarade”. Toutes mes amitiés à Anne-Marie. Repose en paix, Roger …

Annick Bourrasseau

Roger un personnage hors du commun ! Ingénieur des mines, d’une finesse naturelle, il jouait avec son personnage de paysan monté à Paris. Son aspect costume, chapeau bretelles apparentes, il aimait rappeler que pendant les vacances quand il était enfant, il gardait une vache, je crois qu’il l’appelait avec amour d’un petit nom affectif. Levé à 5 h pour prendre son café au bistrot, il disait se coucher à 20h30.

Personnage anti-conflit, il évoluait tranquillement et fut de ceux qui permirent de garder le CCE après l’avoir pris en milieu de mandat à la CFDT. Ayant travaillé plusieurs années à Lyon dans le même bureau que Gilbert Hyvernat, leurs retrouvailles en CCE quand Hyvernat devint Directeur de l’AFPA, donna des scènes cocasses. Une scène plusieurs fois répétée, Hyvernat saluant chaque participant, passait derrière Roger et lui tirait la bretelle avec comme réponse de Roger : Gilbert ! ! ! Dans les débats sur le rapport d’activité, Roger intervenait en tant que Président de commission et posait d’une voix monocorde 60 ou 75 ou 125 questions. Vers la question vingt, Hyvernat lui proposait d’arrêter et de lui donner la liste de questions auxquelles bien sûr, il ne répondait que partiellement. Roger, tu as été un grand bonhomme, tu as beaucoup aidé le syndicat, et j’ai énormément de tristesse. Repose en paix.

Christian Houel

Roger, pourquoi nous quittes-tu déjà ? Nous devions passer un bon moment de convivialité en janvier ensemble, nous aurions tellement voulu entendre tes bons mots et ton humour. Tu étais la gentillesse même et avais la main sur le cœur.
Nous allons tant te regretter. Tout notre soutien à Anne Marie.

Mylène Charre

ROGER LARGE, mon ami du Beaujolais ! Ami, camarade, compagnon de travail. Ingénieux, intelligent, courageux, organisateur, militant, plein d’humour, modeste, on n’en finirait pas de dire ce que nous perdons !
Il était venu dans ma maison en Saône-et-Loire, et il avait aimé ce lieu, il y a 30 ans de cela. Souvenir !
Mon soutien à Anne Marie.
Finalement, fraternellement à tous.

Daniel Maury

 

Roger, tu as été et resteras à jamais pour moi, cet homme érudit, gentil, et un humaniste comme j’en ai rarement rencontré. Merci pour le soutien que tu m’as apporté. Au revoir camarade.

Michèle Douville

 

Je viens d’apprendre cette terrible nouvelle : le décès de notre camarade Roger Large.
Comme tous, je suis très attristé, peiné qu’il nous ait déjà quittés. Je m’associe totalement aux justes mots que vous avez écrits sur Roger. Il me reste en pensant à lui de son vivant le sentiment fort d’avoir apprécié et connu une grande et bonne personne. On dit que personne n’est irremplaçable, mais un homme comme Roger est irremplaçable.

Jean-Michel Girard

 

Quel malheur, cette disparition ! Nous compatissons entièrement à la douleur d’Anne Marie et sa famille.

Rosemonde et René WOJCIECHOWSKI

 

C’est avec tristesse que j’apprends la disparition de notre ami Roger Large. Je garderai le souvenir d’un homme affable, généreux et chaleureux lorsque j’avais le plaisir de le rencontrer, malheureusement trop peu, dans le cadre professionnel, mais aussi
pour s’évader du côté du Beaujolais. Transmets à Anne Marie et à tous ses proches, l’expression de ma douloureuse sympathie et mes très sincères condoléances.

Jean Guichet

 

Le décès de Roger, c’est une nouvelle terriblement triste ! Je pense à Anne Marie et à tous ses amis qui viennent de perdre un homme exquis. J’ai beaucoup de peine…

Josiane Mayans

 

Profonde tristesse également, pour avoir milité avec Roger à l’UGICT (à l’époque…). J’ai un très bon souvenir de ses analyses… afpaïennes. Ainsi va la vie, mais quand même ! …

Thierry Leneveu

 

Le Bureau National des Retraites adresse sa profonde solidarité à Anne Marie son épouse.

 

Le BNR adresse également ses condoléances à Jean-Pierre GROLLEAU-SIROT frappé par le décès de son épouse Annie (retraitée du CROP de St-Herblain en Loire Atlantique), le 10 janvier 2024.

ÉCHOS DES RÉGIONS

En Bourgogne-Franche-Comté

Les retraités CGT-AFPA de Bourgogne-Franche-Comté se sont retrouvés au domicile de Charles Muesser le 20 octobre 2023, avec le secrétaire régional des actifs CGT. Ils ont pu échanger avec ce dernier sur la situation et les difficultés de TAFPA, tant au plan national que régional. Le repas et l’après-midi se sont déroulés à l’écomusée d’ALSACE, à Ungersheim. Ils ont convenu de se retrouver au printemps 2024.

En Auvergne-Rhône-Alpes

En Auvergne-Rhône-Alpes, 2 rencontres (Rhodaniens et isérois) ont été organisées en ce début d’année 2024, le 23 janvier chez Alain Schuler et le 15 février à Claix. Nous avons pu échanger sur de multiples sujets d’actualité :

  • l’évolution de la CGT confédérale avec la nomination d’une femme,
  • les multiples attaques du gouvernement contre nos acquis sociaux, et les négociations en cours sur “le pacte de la vie au travail”…
  • le poids grandissant de l’extrême droite et les risques sur les prochaines élections,
  • notre questionnement sur le nombre croissant de votes CFE-CGC à l’AFPA,
  • la situation de l’AFPA : le projet de “tiers lieux” dans les centres, les difficultés financières et la diminution des formations qualifiantes,
  • notre section syndicale et les cotisations, etc.

Tout le monde a apprécié ce bon moment de convivialité et d’échanges fraternels.
Les participants ont souligné leur intérêt pour les échanges de textes ou de photos que l’on nomme PARTAGE et souhaitent que l’on continue dans l’avenir.

AGIR POUR UNE PAIX DURABLE

“Une paix durable est une condition préalable à l’exercice de tous les droits et devoirs de l’être humain. Pour la CGT, ce sont toujours les travailleurs, quelles que soient leurs origines, qui sont les premières victimes des guerres et des situations de pauvreté qu’elles engendrent.

La misère, le désespoir, le chômage et la détresse alimentent les conflits. Les éradiquer est une des conditions de paix.
Le mouvement syndical a donc un rôle à jouer, une contribution spécifique à apporter, dans la recherche de la paix.

Pour la CGT, opposée par essence à une quelconque logique belliqueuse, les efforts doivent également porter sur le maintien durable de la paix. La prévention durable des conflits nécessite de s’investir dans les cultures de la paix et de disposer d’institutions et de structures dédiées à la résolution non violente de conflits. Cela suppose la dissolution de l’OTAN.

La CGT réitère son opposition à toutes formes de violence, d’où qu’elles viennent, et de punitions collectives à l’encontre des populations civiles. Elle réaffirme son engagement pour un monde exempt d’armes de destruction massive et prône le désarmement.”

LES GRANDS OUBLIÉS DU GOUVERNEMENT ATTAL

Pas une seule fois, le Premier ministre a prononcé le mot “retraité” dans sa déclaration de politique générale de près d’1h30 ! Déclaration qui se situe dans la droite ligne des gouvernements précédents : poursuite de la libéralisation, précarisation accrue de la population avec la suppression de l’allocation spécifique de solidarité pour les privés d’emplois et bascule vers le RSA, sanction pour les rendez-vous médicaux non honorés, attaques contre le logement social et la remise en cause de la loi SRU, suppression de normes environnementales, etc.
Un seul paragraphe concernant le bien vieillir sans objectifs clairs et sans référence à une future loi grand âge alors que les attentes sont fortes, tant du côté des personnes âgées et dépendantes que du côté des aidants.

Aucune allusion à une nouvelle revalorisation des retraites et pensions de base, ni sur celle du taux de pension de réversion alors que 50% des 17,3 millions de retraités ont des pensions en dessous du SMIC et que 1,4 million sont considérés comme pauvres, c’est-à-dire avec des retraites inférieures à 965 €. Pour l’UCR-CGT, les retraites doivent être revalorisées immédiatement de 10% et des mesures doivent être prises pour qu’aucune retraite ne soit en dessous du SMIC.

Alors que le “bien mangé” participe du maintien en bonne santé de la population, le Premier ministre annonce un recul sans précédent sur les normes environnementales dans l’agriculture au bénéfice de l’agriculture business et des grands groupes
de l’agroalimentaire sans se soucier de l’impact sur la santé des paysans, des salariés agricoles, des consommatrices et consommateurs et de celle de la planète.
Pour l’UCR-CGT, l’agriculture française doit avoir la capacité de répondre aux besoins alimentaires, en quantité et en qualité, de la population, respectueuse de l’environnement et soucieuse de sauvegarder les ressources naturelles.

Tous les signaux d’alerte sont allumés et virent au rouge !

La politique imprimée par le gouvernement Attal vise à sanctionner les plus précaires, à déstructurer ce qui faisait la solidarité dans notre pays. L’adaptation des règles, des normes en fonction des particularités territoriales va cultiver la division au sein de la population.

Ne laissons pas le gouvernement et le patronat détruire notre bien commun, remettre en cause nos conquis sociaux.

Mobilisons-nous massivement les 8 mars et 26 mars !

Montreuil, le 5 février 2024 communiqué de l’UCR-CGT

L’Afpaïenne n° 20 de mars 2024