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L’AFPA depuis 80 ans apporte sa pierre à l’édifice social de notre pays. Beaucoup de salariés de l’AFPA y sont entrés parce que l’utilité sociale et le sens au travail qu’elle procurait leur faisait écho.

L’humain qui aide l’humain à améliorer sa situation par l’acquisition d’un métier que ce soit en région ou au Siège : Assistant·e de formation, ASE, formateur·trice, agent d’accueil, chargé·e de recrutement, psychologue du travail, responsable de formation, personnel d’appui et de service, personnel d’accompagnement, management intermédiaires…

Toutes et tous ont senti cette fierté de contribuer à une œuvre collective de « transformation de l’humain par l’humain ». Mais comme dans « Les temps modernes » de Chaplin, la machine s’emballe et s’affole !

 

On nous parle de moins en moins de service rendu aux usagers que sont nos stagiaires, on nous parle de moins en moins de nos formations et de nos dispositifs d’accompagnement : le discours managérial tourne désormais au vinaigre : combien d’HTS, combien d’EBE, combien de CA fais-tu ?

 

Du passé, faisons table rase.

Le travail acharné de chacun et chacune à maintenir notre agence dans la posture de service que l’on doit à nos usagers ne semble plus peser lourd, et ce, malgré les déclarations de la Direction Générale « vous avez fait le job », face au rouleau compresseur de la rentabilité : mais de quelle rentabilité parle-t-on ? De la rentabilité comptable ou la rentabilité sociale ?

Et on nous parle de Responsabilité Sociétale de Entreprises (RSE) !

Maintenant, « tu vas arrêter ce que tu fais », pas assez rentable et « tu vas aller faire ce qu’on te dit de faire » : vie de famille, motivation et intérêt pour le travail, bien-être au travail, QVT, …trop social tout ça ! Pas le temps, pas la place…

Mais où est l’humain et la responsabilité sociétale de l’entreprise quand on arrête des dispositifs parce qu’on n’a pas assez de stagiaire. « Le plein emploi » serait revenu ! Et quand ce n’est pas le manque de stagiaire, c’est le coût de mise en œuvre du dispositif au regard du prix d’achat qui est invoqué !

Et demain, quelles vont être les raisons invoquées pour maltraiter le personnel ? Les inondations, la canicule, les puces de lits, une invasion de sauterelles ???????

Doit-on s’attendre à de nouvelles décisions descendantes, autoritaires et contreproductives ?

Ce sont aussi ces questionnements que les salarié·es se posent actuellement face au rouleau compresseur qu’ils subissent. Mais quand comprendra-t-on que la valeur de l’AFPA, c’est son personnel ? Mais quand comprendra-t-on que choquer, bousculer le personnel, c’est maltraiter l’AFPA ? Quand ?

Que les pilotes reviennent aux fondamentaux de l’utilité sociale de l’Afpa : gérer certes, mais en développant et tenant en compte de l’environnement social donc du personnel.

 

Un développement viable, vivable et équitable, telles sont les caractéristiques du développement durable vu par la CGT.

La CGT constate depuis plusieurs années, le désarroi de personnels confrontés à des demandes autoritaires de mouvements, conséquences de décisions purement comptables ou de gestion hasardeuses, alerte les directions locales, régionales et la Direction Générale des situations intenables pour les personnes, pour les usagers et in fine pour l’AFPA.

La CGT réitère son soutien à toutes les personnes qui se trouvent dans des situations de pressions dans la situation actuelle de notre agence et se tient à leur disposition pour agir ensemble.