Le mirage des primes

Les primes sont par nature aléatoires et décidées unilatéralement par les employeurs : elles ne sont pas pérennes alors que le coût de la vie l’est clairement et durablement.

Les primes se substituent de plus en plus aux augmentations de salaire. Ce n’est pas la CGT qui le dit, c’est le Conseil d’analyse économique dans une note du 18 juillet 2023 : « L’intéressement et la prime de partage de la valeur sont plus propices à la substitution étant donné leur plus grande souplesse et le caractère volontaire de leur implémentation. »

Le fait que les primes remplacent petit à petit le salaire a des conséquences catastrophiques sur les finances publiques et le financement de la Sécurité sociale. Comme l’intéressement, la prime « de partage de la valeur » (PPV) n’est pas assujettie aux cotisations sociales, c’est-à-dire la part du salaire qui est socialisée et retenue pour financer la Sécurité sociale et les retraites. Cette exonération comme les autres ne sont, en réalité, qu’une baisse de salaire.

En plus de revendiquer l’attribution d’une PPV sans conditions d’éligibilité, la CGT plaide pour la transformation des Primes de partage de la valeur en augmentation générale.