PLF 2026, PIC, menaces sur l’avenir de l’AFPA et dégradation des conditions de travail.
La CGT souhaite, en ouverture de ce CSEC, alerter solennellement sur le climat d’incertitude extrêmement préoccupant qui pèse sur l’AFPA dans le cadre des discussions en cours autour du Projet de Loi de Finances 2026.
Les décisions adoptées par le Sénat, notamment la suppression pure et simple du PIC, constituent un signal alarmant. Si cette orientation était confirmée en l’état par l’Assemblée nationale, les conséquences seraient immédiates et dramatiques
: c’est l’existence même de l’AFPA qui serait mise en péril.
Une telle issue serait incompréhensible et irresponsable au regard des besoins du pays en matière d’emploi, de qualifications et d’accompagnement des publics les plus fragiles.
L’AFPA joue un rôle essentiel dans la formation professionnelle, dans l’accès ou le retour à l’emploi, et dans la cohésion sociale sur tout le territoire.
À cette menace structurelle s’ajoute l’annonce du budget interne 2026, qui prévoit – 506 ETPT, plongeant une nouvelle fois les salariés dans une incertitude devenue intenable, tant sur la pérennité de leurs missions que sur la stabilité de leur emploi.
Cette insécurité permanente, désormais chronique, nourrit une dégradation profonde des conditions de travail, régulièrement mise en évidence par plusieurs rapports d’expertise récents : rapports 2025 et 2024 en Hauts-de- France, PACA, Occitanie, Siège et dernier en date celui du collectif des RIR…
Dans un contexte déjà anxiogène, le cabinet Sextant, mandaté dans le cadre du droit d’alerte économique du CSEC, confirme dans son rapport une situation économique extrêmement dégradée.
Malgré ces constats clairs et répétés, les élus CGT constatent que la direction ne prend absolument pas la mesure de l’état psychologique des salariés, qui subissent depuis des années des restructurations, des plans sociaux, des suppressions d’emplois, des transformations profondes de leurs métiers et, au final, une perte de sens majeure.
Face à cette situation alarmante, les élus CGT demandent officiellement à la direction de l’AFPA quelles mesures de prévention elle entend prendre pour répondre à l’inquiétude des salariés et à la dégradation persistante de leurs conditions de travail.
Nous demandons qu’une séance plénière dédiée du CSEC soit organisée afin que soient présentés :
- Les actions prévues en matière de prévention des risques psychosociaux, tant primaires que secondaires
- Les moyens concrets mobilisés pour anticiper les impacts sociaux du budget 2026
- La manière dont la direction compte assurer un suivi réel, continu et transparent de l’état de santé des personnels
- Les dispositifs d’appui, d’écoute et d’accompagnement destinés aux équipes déjà fortement fragilisées.
La CGT rappelle que l’inaction n’est pas une option : l’employeur est soumis à une obligation de résultat en matière de protection de la santé et de la sécurité des salariés (articles L4121-1 à L4121-5 du Code du travail).
Les élus CGT attendent des réponses précises, argumentées et assorties d’un calendrier, à la hauteur des enjeux et des responsabilités de l’employeur.