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Les épisodes de canicule mais aussi de froid se multiplient et s’intensifient, confirmant que nous faisons face à une évolution durable du climat.
Cette réalité a un impact direct sur les conditions de travail, la santé et la sécurité des salariés. Il n’est plus possible de traiter ces périodes comme des événements exceptionnels : des mesures pérennes, collectivement construites, doivent être mises en œuvre sans délai.
Face à cette situation, le CSEE appelle à une réflexion conjointe entre la direction, les représentants du personnel et les salariés, pour anticiper et répondre efficacement aux risques liés aux fortes chaleurs et de froid.
Des mesures concrètes doivent être étudiées et mises en place dès maintenant :
- Aménagement des horaires pour éviter les périodes les plus chaudes ;
- Réduction ou suppression de l’exposition à la chaleur par des procédés techniques (brumisateurs, occultants, ventilateurs,) ;
- Réaménagement des lieux et postes de travail pour garantir des conditions supportables ;
- Limitation des déplacements non indispensables et adaptation des moyens de transport au choix des salariés (véhicules climatisés);
- Mise à disposition d’eau potable fraîche en quantité suffisante (au moins 3 litres par salarié et par jour si nécessaire) ;
- Multiplication des temps de pause et des zones de récupération ;
- Fourniture d’équipements de protection individuelle adaptés (vêtements, protections solaires, etc.) ;
- Sensibilisation de toutes les équipes aux signes d’alerte (malaise, vertiges, crampes, fatigue…) ;
- Mise en place d’un protocole de secours, notamment pour les salariés isolés.
De plus, des mesures doivent également être prévues pour la gestion des situations d’aléas climatiques en période hivernale et notamment sur les températures des lieux de travail :
- Chauffage pour garantir la bonne exécution des activités.
- Limitation des déplacements non indispensables
Ces mesures doivent faire l’objet d’un travail dédié au sein de la commission CSSCT dès la rentrée de septembre, avec des propositions concrètes sur la base desquelles nous pourrons avancer collectivement.
À ces exigences s’ajoute un facteur aggravant : la réforme des retraites impose désormais à de nombreux salariés de travailler au-delà de 60 ans, dans des conditions de plus en plus éprouvantes.
Cette perspective devient insoutenable, que l’on soit au siège ou dans les centres, et renforce l’urgence d’une action concrète pour adapter les conditions de travail à la réalité climatique.
Il est de la responsabilité de l’employeur de protéger la santé des salariés.
Il est temps que la direction cesse d’ignorer la réalité du travail tant en période de canicule qu’en période hivernale. Ce sujet ne peut être relégué ou oublié dès que les températures reviennent à la normale. La réponse à ces enjeux doit être structurelle, à la hauteur de la nouvelle donne climatique.
Montreuil le 23 juillet 2025