Bulletin d’information n° 17 des retraités de l’AFPA
Après notre Congrès, rebâtissons des succès
Suite au Congrès de notre Syndicat riche de débats, mais difficile dans la mise en place d’un exécutif renouvelé, l’Afpaïenne sortira à un moment clé du combat syndical pour les salariés, les retraités et le devenir de l’AFPA.
Les débats de ce 32ème congrès ont été fructueux et la contribution du Bureau National des Retraités sortant, portant sur le contexte, a été adoptée à l’unanimité. Le BNR nouvellement élu tient à remercier les équipes sortantes qui ont assumé efficacement leur mandat, face aux épreuves et au contexte difficiles.
La nouvelle Commission Exécutive a rencontré des difficultés pour constituer son Secrétariat National. L’appui de notre fédération a permis sa mise en place pendant l’été et il est aujourd’hui à pied d’œuvre pour ce nouveau mandat. Le BNR apportera son soutien sans état d’âme à la nouvelle direction syndicale et à Hélène Mayans, sa Secrétaire Générale.
Cette rentrée est placée sous le signe de la riposte et d’une mobilisation générale pour contrer les projets injustes et néfastes contre le monde du travail. Après une série d’amputations successives au fil des ans de ses structures et de ses moyens d’action (suppression du service d’orientation et du corps de psychologues du travail, réduction de ses ressources financières, pseudo-Plan de Sauvegarde de l’Emploi, transfert du personnel de restauration…), l’AFPA et ses personnels seront-ils confrontés à un nouveau dépeçage du Service Public de Formation Professionnelle des Adultes à travers l’éventuelle création d’une troisième filiale ? Ce sera l’enjeu et le combat de ces prochains mois pour contrecarrer notamment les mirages de la « CDIsation » avancés par la Direction de l’AFPA !
Alors que les inégalités se creusent, la loi sur le pouvoir d’achat ne répond pas aux difficultés de la population. Avec une inflation qui dépassera les 6% en 2022, il y a urgence à augmenter les salaires, les pensions et les minima sociaux ! C’est tout l’objet des luttes syndicales actuelles et de la mobilisation du 29 septembre.
Et la volonté gouvernementale de s’attaquer au système de retraites nécessitera une riposte de grande envergure à court terme…
Avec la CGT, luttons pour obtenir le SMIC à 15 euros brut de l’heure, les 32 heures de travail par semaine et l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans à taux plein !
LES INSTANCES ÉLUES
Composition du Bureau National des Retraités CGT AFPA
- Annick BOURRASSEAU : Secrétaire et Trésorière adjointes (Nie Aquitaine)
- Mylène CHARRE (AURA)
- Martine CONTESENNE : Trésorière (Centre VDL)
- Yves BÉCHART (Nouvelle-Aquitaine)
- Maurice BUISSON : Secrétaire National (AURA)
- Bernard CANIOT : Secrétaire adjoint (Occitanie)
- Jean François DUFAY (Bourgogne Franche-Comté)
- Thierry LENEVEU (Bretagne)
- Francis MAITREJEAN (Grand Est)
- Luc PENINOU (Nouvelle-Aquitaine)
Composition du secrétariat CGT AFPA
- Béatrice ARSAC : Trésorière Nationale (AURA)
- Hamida DAVENNE (Hauts-de-France)
- Hélène MAYANS : Secrétaire Générale (Siège)
- Abderrahmane BOUALI (Siège)
- Fabrice ESTÈVE (Bretagne)
- Richard LILLO (Siège)
- Serge OLIVIER (Occitanie)
IL RESTERA DANS NOS MÉMOIRES
C’est avec tristesse et nostalgie que nous avons appris le décès de Jean Pierre PARANTHOINE survenu le 3 septembre dernier à Saint-Avertin près de Tours-Veigné.
Pour les anciens de l’AFPA qui l’ont connu et côtoyé, c’est une lourde perte.
Son parcours professionnel à l’AFPA commencé à Évreux comme formateur en chaudronnerie l’a mené à Rouen comme CDRF puis Directeur de Centre jusqu’à Tours-Veigné où il a terminé sa carrière.
Fervent militant fidèle et force de proposition dans notre syndicat au sein du Collectif UGICT comme secrétaire de la section CGT des Directeurs de Centre AFPA, il a conduit, avec Henri SOUFFRON lui aussi disparu, la délégation du personnel de ceux-ci pendant plusieurs mandats, avec conviction. « C’était une très belle personne et un responsable syndical exceptionnel ! » (Bernard HEBERT).
Nous nous souviendrons notamment de son acharnement à défendre la nécessité d’une qualification reconnue à l’issue d’une formation professionnelle à l’AFPA. Il avait signé un article dans un numéro Éducation Permanente du 1er mars 1993 intitulé « Pour une Formation Professionnelle Qualifiante » avec la méthode pédagogique proposée par l’INFP (Institut National de Formation Pédagogique).
Salut Jean Pierre, solidarité et fraternité avec ta famille.
LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE, POLITIQUE ET SOCIAL
Motion adoptée par le congrès CGT-AFPA 2022
Dans cette société d’oppositions, où l’individualisme et la méritocratie sont montés en épingle, il nous est difficile de cultiver nos valeurs traditionnelles de fraternité et de solidarité.
Les urbains contre les citadins, les ouvriers contre les “chefs d’entreprises”, les jeunes contre les adultes, les retraités contre les actifs constituent autant d’écueils sur lesquels nous trébuchons chaque jour.
Et pourtant les sujets communs ne manquent pas : protection sociale, santé, pouvoir d’achat, services publics, emploi entre autres.
Le retraité, un travailleur comme un autre
Les retraités, avec quinze millions de personnes, sont un groupe social trop souvent relégué au rang de consommateurs, et accessoirement d’électeurs. Ainsi serait mis de côté un quart de la population à force d’arguments fallacieux : les retraités coûtent cher à ceux qui travaillent, ce sont des privilégiés. Traités avec davantage de condescendance que de respect, les retraités sont aussi exploités.
Un retraité est un travailleur qui s’est affranchi de son rapport de subordination à l’employeur.
Les retraités prennent une part active dans la vie sociale de la cité (gardes d’enfants, associations sportives, de défense des consommateurs, caritatives, mutuelles, syndicats).
Leur présence dans les quartiers est une sécurité pour ceux qui abandonnent leur habitation aux heures de bureau, leurs témoignages des grands moments de l’histoire dans les écoles sont de précieux actes de mémoire, le travail social qu’ils accomplissent chaque jour est source de richesse. Mais non monétisé. Il n’est pas comptabilisé dans le PIB.
À l’écart des rapports de production et d’exploitation, la masse des retraités, divers et actifs, est une considérable source d’énergie sociale.
Les retraités ont leur place dans la lutte pour la transformation de la société et l’émancipation des travailleurs.
Dans le syndicat, le retraité prend du recul. Dégagé des contraintes, des horaires de travail, des injonctions de productivité, il est un producteur d’idées, un levain d’analyses, un passeur d’expérience, une mémoire indispensable.
Un salaire socialisé n’est pas une charge pour la société
La pension de retraite est considérée comme une charge par les économistes libéraux, notamment parce que le travail des retraités n’est pas générateur de profit pour le patronat. Ils préfèrent ignorer cette réalité du salaire socialisé. Ils préfèrent considérer les retraités comme des consommateurs et non comme des acteurs sociaux. Ils préfèrent s’attacher au pouvoir d’achat des personnes plutôt qu’à leurs salaires. Les économistes libéraux n’aiment pas la Sécurité sociale.
Comme les autres travailleurs, les retraités ont des revendications à faire valoir, souvent communes avec celles des satanés. Ils ne les présentent pas au patron, mais aux représentants des pouvoirs publics : maires, députés, préfets. Ils ont aussi besoin de s’organiser syndicalement, de débattre, de monter leur cahier de revendications, de le faire connaître et de construire le rapport de forces et l’action pour les faire aboutir.
Tous ensemble, sur le même cahier revendicatif
La première des revendications communes, dans tous les cahiers revendicatifs, au centre de toutes les luttes, nous trouvons les salaires. Chaque euro d’augmentation gagné, c’est du pouvoir d’achat, mais aussi de la sécurité sociale et de la retraite gagnées. Pas de lutte unitaire sans une revendication salariale.
Pour une plus grande sécurité sociale, les travailleurs salariés et retraités n’ont pas besoin de davantage de policiers, ni d’armes à feu pour les agents municipaux, ni de murs dressés aux frontières, mais de services publics accessibles, de logements accessibles, d’écoles où sont enseignés la solidarité, le respect d’autrui, et la valeur du travail créateur de richesse.
Pour une égalité d’accès à la santé, les travailleurs salariés et retraités ont besoin d’hôpitaux de proximité, de personnels soignants en nombre suffisant avec de bonnes conditions de travail. Ils ont besoin de centres médicaux dans les quartiers et les villages, avec des médecins salariés et protégés par le droit du travail.
Pour une égalité d’accès à l’Internet, les travailleurs et les étudiants demandent un service public qui leur garantisse le matériel et l’accès au réseau à tarifs sociaux abordables pour tous.
Pour une égalité d’accès au métier, il est indispensable de revenir à un service public de formation professionnelle des adultes, gratuit, rémunéré et offrant orientation, restauration et hébergement.
Pour la paix et le désarmement, pour éradiquer la misère, militons chaque jour à faire progresser les valeurs de fraternité entre les peuples, à faire disparaître les discriminations au travail et dans la ville.
Tous ensemble contre le virus
La crise sanitaire qui nous empoisonne depuis la fin de 2019 a révélé les faiblesses de notre système politique, économique et social.
Nous revendiquons l’égalité d’accès aux vaccins. Selon que l’on habite en ville ou à la campagne, que l’on soit entouré ou isolé, la vaccination peut devenir un parcours du combattant pour les uns alors que c’est une formalité pour d’autres.
Et nous ne nous étendrons pas sur la difficulté de ces populations lointaines, laissées pour compte, à quelques milliers de kilomètres de chez nous, trop pauvres pour avoir été pillées par les puissances colonisatrices, ces mêmes puissances qui leur refusent aujourd’hui la livraison gratuite des vaccins dont ils ont besoin.
Ce n’est pas seulement par solidarité que nous luttons pour que ces frères soient comme nous protégés d’un virus ravageur, mais par un raisonnement marqué du sceau du bon sens : c’est à une pandémie que nous avons à faire, c’est-à-dire que tant que le virus circulera encore dans une quelconque contrée du monde, le reste du monde vivra sous la menace.
Nous revendiquons la levée immédiate des brevets sur les vaccins, et à terme une interdiction du profit sur tous les médicaments.
Cette pandémie nous a aussi permis de mesurer les limites du télétravail. À la lumière de cette expérience, il est temps de revendiquer un encadrement réglementaire de cette pratique nouvelle du salariat.
Tous ensemble contre la guerre
Depuis quatre mois la guerre en Europe est de retour. On peut à l’infini discuter des raisons de cette guerre, on peut argumenter et contre-argumenter sur les menaces américaines que constituent les installations de l’OTAN sur le sol européen, rien ne justifie cette réponse par les armes.
Quelques jours après avoir fait entrer ses troupes en Ukraine, la Russie a quitté le Conseil de l’Europe, principale organisation de défense des droits de l’Homme sur le continent.
Cet acte est lourd de sens, lourd de conséquences, fuyant le dialogue, préférant le choix des armes dont hélas, ce sont encore les populations les plus démunies qui en paient le prix du sang.
Nous revendiquons le désarmement, la dissolution des organisations internationales de guerre et le renforcement du pouvoir des organisations internationales de paix.
Tous ensemble contre la haine
À chaque élection nous constatons une progression inquiétante des politiques d’extrême droite, formes actuelles de ce qui s’appelait autrefois les mouvements fascistes, nazis et autres franquistes.
Les peuples deviendraient-ils fous au point de nommer au pouvoir leurs futurs oppresseurs ?
Certes non. Il suffirait de cesser d’entretenir le terreau sur lequel fleurissent les idées nauséabondes qui alimentent leurs propagandes criminelles. Il suffirait d’abattre les inégalités sociales pour que cesse la « chasse au bouc émissaire » et que s’installent partout les solidarités dont nous avons tant besoin.
Tous unis pour un projet politique portant satisfaction à nos revendications essentielles : le rétablissement des CHSCT, des droits nouveaux pour les travailleurs, une augmentation du SMIC et des cotisations de Sécurité sociale, un salaire aux étudiants, le rétablissement de la retraite à 60 ans entre autres. Un espoir vient de naître, qui reste à concrétiser dans l’isoloir des législatives.
Salariés et pensionnés, tous ensemble les travailleurs gagneront
Les inégalités se gomment avec des droits sociaux accessibles à tous. La culture de paix se cultive avec le respect de l’autre et de ses différences. Chaque jour nous devons combattre la haine, l’humiliation et la discrimination.
Nos revendications doivent ainsi être formulées de façon telle que tous s’y retrouvent, et qu’ensemble nous puissions lutter et les faire aboutir.
CONTRIBUTION À LA RÉFLEXION SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
On ne peut réaliser le changement climatique et la transition écologique qu’en changeant de système capitaliste de production. En effet, il n’est pas possible de concilier :
- la recherche exponentielle, du profit des capitalistes, qui conditionne les humains à acheter plus que nécessaire et qui se moque bien de l’épuisement des matières premières et du vivant.
- et la volonté de citoyens de plus en plus nombreux qui voudraient réglementer une consommation raisonnée et mettre en place réellement la lutte contre le réchauffement.
Pour ce qui est du réchauffement climatique, des scientifiques considèrent que 15 à 20% des Français sont déjà engagés dans un processus de changement de comportement, des petits gestes aux plus structurants.
La grande majorité de la population (60%) considère certes que c’est un problème, mais changer de comportement est angoissant, complexe.
Les 20% restants sont récalcitrants, ils reconnaissent le réchauffement, mais considèrent que ce n’est pas à eux d’en faire les « frais ».
On assiste à une radicalisation écologique des moins de 30 ans depuis 2016-2017. Ils sont convaincus qu’il y a urgence. Tout le prouve, par exemple quand on observe une augmentation de 20% des phénomènes météo extrêmes sur les 5 dernières années en France (40 degrés cet été en Bretagne, rivières asséchées toutes les années, pluies diluviennes et mini tornades sur certaines régions, fonte des glaciers, etc.) mars aussi l’accélération de la disparition de certaines espèces animales.
Le salut ne peut venir ni du gouvernement, ni des différents sommets prévus sur le sujet (accord de Paris, COP 26, etc.), et encore moins des capitalistes qui chapotent et ont mains mises sur ces décisionnaires politiques.
Par exemple, la production d’énergies fossiles internationale va augmenter de 2% dans la prochaine décennie : sur la période 2020-2030, le Mexique prévoit une augmentation de 50%, le Brésil et les Émirats arabes de 70%, l’Argentine de 130%, alors que l’Accord de Paris s’engage à un décroissement de 6% par an sur la même période.
Le profit à gagner est tel qu’ils ne renonceront pas. Seuls les rapports de force, l’opposition à cette politique suicidaire et la prise de conscience des citoyens de ce qui est en jeu peuvent les faire freiner.
Il est grandement temps de se saisir de ce sujet et de se mobiliser pour donner à nos enfants un monde « vivable ». Il n’y a pas d’alternative possible dans la survie de notre planète : c’est NOUS ou EUX.
Mylène CHARRE
Pour plus d’informations, nous vous suggérons de visionner les deux conférences ci-dessous :
- d’Arnaud VANBALBERGHE : écologie ” la fin de leur monde”
- et de Gwennyn TANGUY : Ce n’est pas la fin du monde mais … faut tout réinventer !
L’HEURE EST À LA RIPOSTE
Appel de l’Union Fédérale des Retraites FERC
La commission exécutive de l’Union fédérale des retraités de la Ferc-CGT, réunie le 14 septembre 2022, constate la situation catastrophique que subit la majorité de la classe travailleuse en activité, au chômage ou à la retraite, sans oublier la jeunesse.
La guerre en Ukraine « qui va durer longtemps » selon Macron, Biden et consorts aggrave le chaos capitaliste mondiale, provoque destructions, morts par dizaines de milliers, pénurie et famine dans un nombre croissant de pays. L’économie de guerre domine.
La première préoccupation en cette rentrée, c’est la hausse des prix, en particulier de l’alimentation, du gaz, de l’électricité, des carburants et des loyers. Sont particulièrement victimes de l’inflation, le salariat sur emplois précaires, les privés d’emploi, les retraités avec de faibles pensions, les étudiants par ailleurs empêchés d’accéder à l’université avec ParcourSup, de pouvoir obtenir un diplôme reconnu.
Après deux années de COVID, les restrictions d’accès aux soins ont empiré avec la fermeture de dizaines de services des urgences cet été, services qui sont le seul recours dans un nombre croissant de localités.
Trop c’est trop
Notre mobilisation, c’est d’abord l’augmentation immédiate des salaires et des pensions de retraite. Les 3,5% d’augmentation des fonctionnaires, les 4% des pensions de base (mais rien encore pour les complémentaires), sont loin de compenser le décrochage des dernières années et l’inflation ; elles sont en réalité une baisse du salaire réel. Cela est au centre de l’appel à l’action et à la grève le 29 septembre.
Avec l’annonce de la « réforme » de l’assurance chômage, la volonté affichée par Macron de reculer encore l’âge légal de départ à la retraite, les menaces de focalisation de la Sécurité sociale, le Comité Confédéral National (CCN) des 30 & 31 août dernier appelle à amplifier les luttes dans le prolongement du 29 septembre : « La CGT travaille à un appel plus large de l’ensemble des organisations syndicales et au-delà, pour inverser le rapport de force en faveur du monde du travail et stopper ces politiques qui favorisent une minorité au détriment de la majorité ».
La Commission Exécutive (CE) de l’UFR appelle les retraites à se saisir de toutes les opportunités de mobilisation pour bloquer la politique destructrice de Macron et de son gouvernement.
Les retraités seront avec les personnels de santé et de l’action sociale le 22 septembre, pour le recrutement de 100 000 postes dans l’hôpital public, 200 000 dans les EHPAD, 100 000 dans l’aide a domicile.
Ils seront le 29 septembre avec les salariés pour l’augmentation et le rattrapage des salaires et des pensions et l’échelle mobile, le SMIC et la pension minimum à 2000 € brut, le blocage des prix des produits de première nécessité, de l’énergie et des loyers, l’arrêt des exonérations de cotisations sociales, l’abrogation de la CSG et de la CRDS.
Une marche contre la vie chère est annoncée pour la mi-octobre. La Commission Exécutive (CE) appelle les retraités à y participer sur la base de leurs revendications.