Augmentations et primes 2024 : les salaires continuent à dévisser !
Les intérimaires et les CDII sont exclus des mesures ci-dessous, ce qui est inadmissible pour la CGT, ces statuts ayant été le plus souvent imposés à la trentaine de collègues concernés.
Mesures passées sur le salaire des CDI et CDD en novembre 2024 :
- Augmentation générale : 35 € brut jusqu’à la classe 8 et 30 € brut de la classe 9 à 14 (soit 26 et 23 € net).
- Prime générale unique : 100 € brut jusqu’à la classe 12 (soit 75 € net).
Primes individuelles versées en décembre à moins d’1 salarié sur 6 :
- Montant moyen des primes = 206 € brut (160 € net)
70 bénéficiaires : 63 CDI et 7 CDD : 33 femmes et 37 hommes
La DR a décidé de prioriser une attribution aux salariés les moins payés, ce dont la CGT se félicite. Le critère de performance a été aussi pris en compte.
En janvier 2025, un formateur ou une assistante de formation polyvalente perdra donc 17 € brut mensuels de pouvoir d’achat versus janvier 2024 (augmentation de salaire 2024 inférieure à l’inflation). Cela peut apparaître comme peu significatif.
Mais, si ce salarié a 40 ans et qu’il reste à l’AFPA jusqu’à sa retraite (64 ans), il aura perdu à son départ du fait de la seule perte de pouvoir d’achat subie au titre de 2024 : 17 € * 13 mois * 24 ans = 5 304 € brut, soit 4 000 € net. Ce décrochage entre salaire et inflation étant récurent, à la fin de sa « carrière » à l’AFPA, la perte cumulée subie par ce collègue devrait se chiffrer a minima entre 50 et 60 000 euros.
Rappelons également que, moins de salaire, c’est aussi moins de retraite.
Par ailleurs, les augmentations ci-dessus bénéficient aux salariés présents, la grille des salaires d’embauche reste inchangée.
L’analyse ci-dessous, réalisée par la CGT, actualise le salaire d’un formateur embauché juste avant l’Accord de 1996, puis d’un formateur embauché en 2011 et rappelle le salaire d’embauche actuel.
Début 1996, un « formateur A » était embauché à un salaire mensuel brut de 2 395 €, soit 2,5 fois le SMIC de l’époque. Équivalent à 4 505 € en se basant sur le montant actuel du SMIC = 3 379 € net par mois
En 2011, un formateur était embauché à un salaire mensuel brut de 2 341 €, soit 1,72 fois le SMIC de l’époque. Équivalent à 3 099 € en se basant sur le montant actuel du SMIC = 2 324 € net par mois
Fin 2024, un formateur est embauché à un salaire mensuel brut de 2 351 €, soit 1,3 fois le SMIC= moins de 1 800 € net par mois
Infos RH et économiques
Des contrats de collègues intervenant principalement sur Promo 16/18, mais aussi Prépa compétences et Déclic ne sont pas renouvelés, avec des disparités locales, faute de visibilité sur le financement 2025 de ces dispositifs.
Les directives du siège en la matière semblent avoir été reçues très tardivement. Les collègues concernés ont très mal vécu l’annonce brutale et inattendue de leur fin de contrat, à quelques jours de la coupure et des fêtes de fin d’année.
Ces départs s’ajoutent à ceux de consultants CSP. La perte de ce marché est due à la mauvaise qualité de la réponse AFPA (dixit la D.R.A.). D’autres départs interviendront au 1er avril.
Tous ces départs de « producteurs » sans allégement des charges de structure ne vont pas dans le bon sens pour l’atteinte de l’hypothétique objectif de retour à l’équilibre économique en 2028.
En Bretagne, à fin octobre, le déficit s’élève à près du double de celui prévu au budget.
En cause notamment un dépassement de plus de 2 millions d’euros sur les postes intérim et sous-traitance de formation.
Une fois de plus, dans le budget établi pour 2024, la direction n’a pas su mettre devant la production attendue le coût du personnel nécessaire à sa réalisation.
L’état réduisant les crédits accordés aux régions (moins 56 millions pour la Bretagne), la DR craint qu’il soit difficile à l’avenir d’obtenir du Conseil régional de Bretagne des abondements au marché en cours, comme c’était le cas jusqu’à présent.
La DR a un objectif de répartition du chiffre d’affaires en Bretagne de 60 % sur le marché privé et 40 % sur le marché public moins rémunérateur.
Elle souhaite optimiser la cartographie de l’offre de formations et continuer à réduire les coûts.
Une recherche de polyvalence des formateurs permettrait une optimisation RH et économique avec des interventions sur des métiers périphériques, sur l’accompagnement…
La CGT demande que cela ne soit pas au détriment du personnel et de la qualité !
Changement de posture ? La nouvelle DR souhaite une direction régionale en appui des Centres. La CGT le demande depuis longtemps.
Des points hebdomadaires sont instaurés avec les directions de Centres, avec un focus sur la saturation des formations.
Plateaux ITS Auray et Rennes
Auray :
En septembre 2024, un élu CGT du CSEE a déclenché une alerte de danger grave et imminent pour le plateau ITS. La direction du Centre a réagi rapidement en procédant au remplacement des boyaux d’alimentation gaz poreux. Dans un second temps, avec la collaboration du formateur, des devis ont été faits pour la dépose et le remplacement de l’ensemble de l’installation d’alimentation gaz. Un dossier a été présenté à la commission nationale d’investissement. Suite à son accord, les travaux ont commencé en décembre et se termineront en janvier 2025. Coût total de la remise en conformité et sécurité : 40 000 €.
La CGT remercie la direction du Centre d’Auray pour sa réactivité, le formateur pour son implication et sa conscience professionnelle, et les R.P. pour leur suivi de cette problématique.
Rennes :
Une alerte danger grave et imminent a été déclenchée en septembre 2023 par des élus du CSEE pour le plateau ITS des alternants. Pour ceux-ci, la présence de bouteilles d’oxygène et d’acétylène, implantées en étage sans ascenseur et sans possibilité d’évacuation rapide, représente un grave danger en cas de début d’incendie (risque d’explosion).
Sont concernés par ce danger les utilisateurs du plateau, les personnes présentes dans le Centre, mais aussi le voisinage dans un périmètre de quelques kilomètres.
S’il a été finalement admis par l’AFPA qu’un tel plateau n’avait rien à faire à l’étage d’un bâtiment, la direction du Centre et la DR n’ont pas renoncé à utiliser celui-ci en attendant son déménagement en rez-de-chaussée d’un autre bâtiment (dans le meilleur des cas, courant 2025).
À noter que les alternants ITS, contrairement à leurs collègues, n’ont pas « la chance » de bénéficier d’extracteurs de fumée.
En réunion avec les Représentants de Proximité, la directrice de Centre a indiqué être prête à assumer les conséquences pénales en cas de sinistre entraînant des dommages corporels.
Présentation du Centre de Morlaix
La Directrice régionale n’a pas souhaité démentir ou confirmer le retour à terme de Jean-Paul Vermot à la direction du Centre.
Patrice Madaoui a présenté au CSEE de façon très complète le Centre qu’il dirige depuis 1 an.
Celui-ci est implanté sur un territoire dont la population est stable, mais relativement âgée, avec des revenus inférieurs à la moyenne et un taux de chômage dans la moyenne.
Le Centre AFPA est un acteur de formation prépondérant sur son territoire. Il compte une trentaine de salariés dont 2 tiers de CDI.
Le nombre d’heures de formation à fin novembre (125 000) est inférieur de 20 % à 2023 et de 22 % par rapport à l’objectif, malgré le redressement de l’activité depuis la rentrée.
25 formations sont proposées, dont 12 reçoivent des financements Qualif emploi Conseil régional de Bretagne.
S’ajoutent les dispositifs Prépa compétences, Promo 16/18 et Déclic. Le centre génère un faible excèdent brut d’exploitation, mais sa contribution à l’EBE régional est positive.
Le Village des solutions de Morlaix devrait être labellisé début 2025.
Pour cette année, le directeur vise à développer l’alternance et les chantiers de formation extérieurs. Il souhaite ouvrir une formation couvreur zingueur avec financement CRB.
Il ambitionne que le Centre devienne à terme un référent sur le photovoltaïque.
Début janvier, pensez à : remplir et remettre votre attestation pour toucher en 2025 vos FDQ (frais de déplacements quotidiens), remplir votre éventuelle attestation pour ne pas adhérer à la mutuelle AFPA, et à renouveler sur le nouveau portail RH votre demande de télétravail.
Les membres de la délégation CGT du CSEE et le syndicat CGT AFPA
vous souhaitent une très bonne année 2025.
Prochaine réunion du CSEE, orientée santé sécurité et conditions de travail, le 22 janvier 2025
Les membres de la délégation CGT au CSEE AFPA Bretagne et vos contacts pour échanger ou vous syndiquer :
- Fabrice Estève (fabrice.esteve@afpa.fr) 06.87.63.54.16
- Marc Claudot (marc.claudot@afpa.fr) 06.70.54.77.32
- Philippe Crossouard (philippe.crossouard@afpa.fr) 06.59.22.30.54
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