La CGT AFPA

Notre solidarité est totale : on ne fera pas taire la CGT,
ni sa secrétaire générale !

 

La CGT AFPA exprime sa colère et sa détermination après l’annonce de la mise en examen de notre Secrétaire générale, Sophie Binet.

Cette décision, fondée sur une plainte pour injures publiques déposée par le « Mouvement des entreprises de taille humaine indépendantes et de croissance »
– lobby patronal dirigé par Sophie de Menthon – constitue un nouveau palier dans les tentatives d’intimidation visant le syndicalisme de lutte.

Cette attaque ne concerne pas seulement la CGT confédérale : elle vise l’ensemble du mouvement syndical, et à travers lui, la possibilité même de critiquer les pratiques patronales. Sophie Binet a d’ailleurs reçu le soutien unanime des secrétaires confédéraux, ainsi que le soutien public et clair de toutes les centrales syndicales, qui ne s’y trompent pas : c’est la liberté syndicale elle-même qui est attaquée.

Une procédure-bâillon contre le droit de dénoncer le chantage patronal.

Les propos incriminés, tenus sur RTL le 31 janvier, relevaient d’une expression imagée – « les rats quittent le navire » – pour dénoncer les pratiques bien connues de certains grands patrons qui, à chaque débat sur la fiscalité ou la réglementation, agitent la menace de délocalisation pour imposer leurs vues.

Cette expression populaire, chacun le sait, pointe la lâcheté de ceux qui abandonnent les travailleuses et travailleurs et les territoires dès qu’il s’agit de préserver leurs profits.

Pourtant, cette procédure, inspirée et soutenue par Édouard Sterin, milliardaire d’extrême droite, vise précisément à faire taire cette critique légitime.

Faire taire la CGT, c’est vouloir faire taire les travailleuses et les travailleurs

La CGT AFPA condamne fermement cette nouvelle tentative de judiciarisation de la critique sociale, véritable procédure-bâillon destinée à intimider, à détourner le débat public et à réduire au silence celles et ceux qui défendent l’intérêt général.

Nous le rappelons avec force : empêcher un syndicat de nommer, dénoncer et combattre les pratiques patronales, c’est porter atteinte aux libertés syndicales, libertés qui sont un fondement démocratique essentiel.

Au-delà de cette attaque, il faut regarder la réalité en face : c’est la cinquième procédure judiciaire visant un membre du Bureau confédéral CGT en deux ans, pendant que sur le terrain, des centaines de militantes et militants font face à une répression patronale de plus en plus assumée et agressive.

La CGT AFPA sera, elle aussi, de ce combat
En tant qu’organisation représentant les salariés de l’AFPA – établissement déjà ciblé par des politiques publiques austéritaires et des pressions constantes sur les conditions de travail –, nous savons trop bien que la mise au pas du syndicalisme n’est jamais un hasard : c’est un projet politique au service du patronat le plus dur, celui qui ne supporte ni la contradiction, ni la solidarité, ni la défense du service public.

La CGT AFPA tient à le dire clairement : lorsqu’on s’attaque à un camarade CGT, c’est toute la CGT qui se mobilise.

Fidèles à notre mandat, nous continuerons à défendre les droits collectifs, à dénoncer les abus patronaux et à porter une exigence de justice sociale, à l’AFPA comme partout ailleurs.

La tentative de bâillonner la CGT échouera. Parce que nous sommes déterminés et solidaires.
Et parce que les libertés syndicales ne se négocient pas : elles se défendent.