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Déclaration CGT au CSEE du 22 octobre 2025

 

La délégation CGT souhaite aujourd’hui alerter une nouvelle fois sur la montée inquiétante de la souffrance au travail au sein de notre établissement.

Les témoignages qui nous parviennent, souvent avec beaucoup de retenue, traduisent un mal-être profond.

Ce mal-être s’inscrit également dans un contexte AFPA particulièrement anxiogène : insécurité sur son avenir, manque de perspectives, absence de lisibilité du projet d’ensemble.

Cette situation déjà ancienne s’est encore accentuée ces derniers mois, créant un climat de tension et de méfiance. Elle favorise la dégradation des relations entre collègues, l’épuisement collectif, et même des comportements de repli ou de perte de respect mutuel et/ou incivilités…

Pour la CGT c’est le collectif de travail qui se délite sous le poids de l’incertitude et de la pression et ce n’est pas la première fois que notre délégation alerte en CSEE…

La plupart des collègues n’osent pas parler : Par peur des représailles, de la stigmatisation ou tout simplement parce qu’ils ont le sentiment que rien ne changera, beaucoup choisissent le silence.

Cette omerta, pour la CGT, n’est pas un hasard : elle résulte d’un climat où la parole est trop souvent minimisée, renvoyée à des problématiques individuelles alors qu’elle relève de causes structurelles et organisationnelles.

Nous dénonçons cette culture du déni entretenue par certains manageurs quels que soit son niveau, qui préfèrent gérer les situations au cas par cas plutôt que de reconnaître les dysfonctionnements collectifs.

Les alertes du CSEE, les signalements au service RH, les constats du médecin du travail ou du service prévention sont rarement suivis d’actions concrètes permettant de supprimer les risques sociaux organisationnelles et les risques psycho sociaux : conclusions édulcorées, pas ou peu d’information sur les plans d’action mis en œuvre, pas de remise en cause des modes de management.

Pendant ce temps-là et parfois le temps est très très long, des arrêts maladie se multiplient, les départs pour démission se succèdent, et la charge se reporte sur ceux qui restent, aggravant encore la situation.

La CGT rappelle que la prévention des risques psychosociaux que nous appelons risques sociaux organisationnels, est une obligation légale de l’employeur, au même titre que la sécurité physique. L’inaction et/ou le silence face à la souffrance au travail engage donc directement la responsabilité de la direction.

Parce que le silence, c’est aussi une forme de violence. Et que tant que la direction choisira l’inaction, la souffrance continuera de se répandre, insidieuse et destructrice.

Montreuil le 22 octobre 2025