La CGT AFPA

Séance présidée par Mostafa RHARADE.

Direction des Ressources Humaines :
P. FERNANDES, Y. OSWALD, M. ABISOU.

Pour la CGT :
Hélène MAYANS, Olivier CHATELAIN, Mireille JUERY, Abbes DEMMOUCHE, Jérôme GAMAND, Richard LILLO, Pascale NIEPCE (RS).

La réorganisation de la DRHN :

un manque de concertation

La Direction Nationale des Ressources Humaines a présenté sa nouvelle organisation des ressources humaines après ce qu’elle décrit comme “six mois d’observation”. Son diagnostic fait état d’une lisibilité compliquée, de superpositions de fonctions et d’un fonctionnement en silos.

Pour y remédier, elle prévoit plusieurs changements structurels dès avril 2025 : rattachement direct de la direction juridique et sociale, création d’une direction politique et relations sociales, et regroupement des directions de pilotage.

Nous dénonçons cette réorganisation, tant sur la forme que sur le fond. D’une part, aucune information ne nous a été communiquée sur ses conséquences pour la direction du Siège, alors que des salariés passent d’une direction régionale – en l’occurrence celle du Siège – à une direction nationale.

D’autre part, il semblerait que tous les salariés concernés n’aient pas été informés de ces changements.

Pour la CGT, plusieurs interrogations restent sans réponse de la part du DRHN :

  • Quelles seront les conditions de travail dans cette nouvelle direction ?
  • Comment sera évaluée la charge de travail dans cette organisation sans perspective d’embauche ?
  • De quelle manière sera animé le réseau ADP (Administration du Personnel) et selon quels critères les salariés ont-ils été identifiés ?

Face à l’absence de réponse de la direction à notre délégation mais aussi à celles des autres membres du CSEE, nous avons voté à l’unanimité la tenue d’un CSEE extraordinaire le 10 avril, exclusivement consacré à cette réorganisation.

Une improvisation flagrante de la direction

Le manque de préparation de la direction s’est particulièrement manifesté pour l’organisation de la réunion du 20 mars consacrée aux “ambitions territoires 2028″ et à la présentation de la nouvelle organisation par la DG.

Les invitations ont été envoyées à la dernière minute, la veille même de l’événement, ne laissant aucun temps aux élus pour s’organiser.

Cette improvisation manifeste pour un sujet aussi structurant que l’avenir de l’Afpa témoigne d’un mépris pour le dialogue social et d’une gestion approximative qui inquiète légitimement les représentants du personnel.

Emploi :

des chiffres incomplets et un manque d’anticipation

Le bilan des recrutements de mars fait état de 5 postes en cours, 6 en finalisation et 4 terminés, répartis entre l’administratif (23%), l’ingénierie (35%) et la DRH/ITI (14%).

Nous avons relevé plusieurs incohérences comme celle concernant le poste de “responsable marché CARE” incorrectement rattaché au dispositif itinérants.

La CGT a également demandé pourquoi la DNA recrutait spécifiquement un responsable de portefeuille d’achat sur le site de ROUEN, restreignant ainsi toute candidature interne possible venant d’autres régions.

Nous avons rappelé que ce sont des salariés délocalisés rattachés administrativement à Montreuil et que la contrainte géographique pour être recruté sur ce type de poste ne rentrait pas en considération jusqu’à ce jour…

La direction va se renseigner sur cette exigence de la part de la direction des achats.

La commission emploi du 4 mars a souligné le manque de transparence dans le suivi des effectifs : les données d’entrées-sorties ne sont pas communiquées mensuellement et les chiffres détaillés ne sont disponibles qu’au bilan annuel.

De plus, la restructuration en 22 centres de responsabilités au lieu de 17 directions complique le suivi.

Santé au travail :

des alertes qui persistent

Le bilan RPS est préoccupant avec 53 saisines en cours. Nous avons insisté pour que les données recueillies après clôture des dossiers soient utilisées à des fins de prévention.

Sur l’enquête paritaire relative à un cas de violences verbales et d’emprise psychologique, nous avons défendu fermement la nécessité d’être en binôme lors des entretiens pour gérer la charge émotionnelle.

La direction a refusé cette demande légitime. Plus inquiétant encore, elle est restée vague sur les mesures de prévention à mettre en œuvre pour éviter que de telles situations ne se reproduisent.

Lors de la visite règlementaire du siège, 113 personnes ont répondu au questionnaire, révélant des inquiétudes significatives.

Recours à une expertise

Le CSEE a voté à l’unanimité pour l’organisation du recours à une expertise libre en vue d’une enquête sur la santé au travail pour l’ensemble des salarié·es de notre périmètre. Toutefois, la direction a choisi de ne pas s’y associer.

Projet “Le Siège demain” :

flou artistique et inquiétudes

À quelques mois de l’échéance du bail (31 décembre 2025), la direction entretient un flou préoccupant.

Elle évoque plusieurs options : réduction de la surface occupée, bail précaire d’un an renouvelable, ou absence de signature entraînant un bail précaire sans terme avec préavis de 9 mois. Le seul élément certain est que l’appel d’offres concerne la location de locaux pour le siège en région parisienne.

Le travail du cabinet Wavestone a servi à établir un état des lieux des besoins, mais la direction du siège est toujours en pourparlers avec la direction de l’immobilier de l’État sur certains critères.

Ce manque d’information stabilisée génère un malaise croissant parmi les salarié·es.

La CGT reste fermement mobilisée face à ces multiples chantiers menés dans la précipitation.

Nous exigeons plus de transparence, une véritable concertation avec les instances représentatives du personnel et des mesures concrètes pour préserver la santé des salariés.

Nous vous tiendrons informés des suites du CSEE extraordinaire du 10 avril et restons à votre écoute pour toute question ou préoccupation.

Adhérez à la CGT AFPA pour défendre vos droits,

votre rémunération, vos conditions de travail.

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