La CGT a signé l’accord sur les salaires (NAO 2022)
Après de multiples réunions ponctuées de nombreux rebondissements, un accord sur les salaires a enfin été signé par 3 organisations syndicales, dont la CGT.
Son contenu a énormément évolué grâce :
- à une intersyndicale forte qui a tenu le temps des négociations,
- aux actions mises en œuvre dans tous les Centres,
- à la mobilisation des salarié·es.
Après plus de dix ans de gel des salaires, nous avons négocié un accord qui est essentiellement basé sur des mesures collectives, et axé sur une répartition plus équitable de l’enveloppe entre tous les salarié·es (CDI/CDD/alternant·es).
Certes, cet accord n’est pas parfait, mais il permet à chaque salarié·e d’avoir la certitude de bénéficier d’une augmentation mensuelle de 85 € minimum, voire 115 € pour ceux qui ont plus de 18 ans d’ancienneté (soit entre 1105 € et 1495 € brut annuels).
Ce que contient cet accord 2022
- Une augmentation générale de l’Appointement Individuel de Base (AIB) de 3,5%, avec un plancher à 75 € jusqu’à la classe 14. Au-dessus de la classe 14, une enveloppe spécifique est dédiée, hors négociation.
- Une augmentation de la Partie Répartie Uniformément (PRU) de 10 €, celle-ci passant de 360 € à 370 €
- Une augmentation spécifique de l’AIB de 30€, pour les salarié·es ayant au moins 18 ans d’ancienneté au 1er janvier 2023
- Une prime exceptionnelle du partage de la valeur (PPV – dite prime « Macron ») de 500 € qui sera modulée en fonction d’un critère d’ancienneté et d’un critère de durée de temps de travail
- Des promotions, Al et primes sont également prévues
Certains éléments tels que la monétisation du CET et les mesures relatives aux frais de déplacement ont été retirés de cet accord et feront l’objet de décisions unilatérales de l’Afpa.
Si cet accord n’avait pas été signé, la direction avait d’ores et déjà annoncé le retrait de l’augmentation de la PRU ainsi que l’augmentation spécifique liée à l’ancienneté. Dès lors, le montant consacré à ces mesures (1,5 M€) aurait été à la main des directions pour distribuer – ou pas – des Al et primes…
La direction s’est engagée à remettre sur la table un cycle de négociations sur les salaires dès le premier semestre 2023.
La CGT continuera à travailler pour transformer l’essai et obtenir lors de prochaines négociations :
- Des augmentations générales indexées, a minima, sur l’inflation
- Une revalorisation du point indiciaire
- Une rétroactivité au mois de janvier
- La sanctuarisation de l’augmentation liée à une ancienneté supérieure à 18 ans
- Un plan de rattrapage du coût de la vie
Montreuil, le 16 novembre 2022