La fumeuse prime de 400 Euros…
La prime de la démotivation !
Comme vous le savez, l’AFPA a versé en fin d’année une prime exceptionnelle de 400 euros. Cette prime, dite de pouvoir d’achat, a également été versée aux agents de Pôle Emploi eux-mêmes sous tutelle du ministère du Travail tout comme l’AFPA.
Cette prime permet à l’AFPA d’être exonérée des cotisations sociales et des impôts.
Dans un simulacre de négociation, l’acceptation du principe des primes a cassé l’esprit même de la négociation et offert à la Direction Générale un boulevard pour refuser une augmentation générale des salaires !
Malheureusement tous les salariés ne pourront pas en bénéficier, car il faut notamment : « être titulaire d’un contrat de travail en cours à la date de versement de la prime à savoir la date de mise en paiement figurant sur le bulletin de paie de décembre 2020 » (date de mise en paiement au 30 décembre).
Vérifiez vos bulletins de salaire !
Les salariés en CDD dont le contrat s’est arrêté le 24 décembre ont donc découvert qu’ils étaient exclus de cette prime ! Il est en effet fréquent que les directions de centres stoppent les contrats CDD le 24 décembre pour les faire reprendre en janvier. Tout ceci afin d’économiser quelques jours de salaire.
Pour la CGT, il est inacceptable que des salariés en situation de précarité soient exclus de cette prime, alors qu’ils ont contribué aux efforts collectifs et se sont investis comme tous les salariés ! Les contrats de nombreux CDD n’ont pas été renouvelés pendant le premier confinement, alors qu’ils étaient présents le reste de l’année.
Selon la direction d’autres salariés ne bénéficieront pas de cette prime : les salariés en congé maternité, les salariés en arrêt maladie, etc.
Alors que les textes le permettaient : « les absences pour congé de maternité, de paternité ou d’adoption, les absences pour congé parental d’éducation, pour enfant malade et pour congé de présence parentale ainsi que les absences de salariés bénéficiant de dons de jours de repos au titre d’un enfant gravement malade doivent être assimilées à des périodes de présence effective » (cf. La prime Macron est reconduite en 2020 (editions-legislatives.fr).
Pour ces salariés, c’est la prime à la démotiv !
Si vous constatez que vous faites partie de ces exclus, n’hésitez pas à interpeller la direction et vos représentants CGT !
De plus, la direction va verser une prime en janvier aux salariés gagnant plus de 3 fois le SMIC. Les exclus de la première vague doivent également en être bénéficiaires !
La CGT continuera d’exiger de véritables augmentations de salaires.
Rappelons qu’au-delà du simple maintien du pouvoir d’achat, la revalorisation des salaires permet de sauvegarder l’avenir de notre protection sociale, de privilégier le collectif à l’individualisme, la solidarité à la performance et l’humain aux profits.
Montreuil, le 6 janvier 2021