La presse le confirme. Le gouvernement souhaite faire des économies, à hauteur d’un milliard sur la politique de l’emploi notamment. Les conséquences pour l’AFPA pourraient tomber au plus mauvais moment !
Quelles orientations affichées ?
Dans un premier document publié cet été, l’État affichait sa volonté de « Poursuivre l’objectif de plein emploi : (…) le budget du ministère du Travail continuera de financer la montée en charge de l’apprentissage, dans le but d’atteindre un million d’entrées par an d’ici 2027. Ce budget prévoit également des moyens pour mener à bien le déploiement progressif de la réforme France Travail qui doit permettre aux personnes les plus fragiles, de trouver ou retrouver un emploi (…). Le budget pour 2024 prévoit la poursuite des investissements en matière de formation des salariés de manière à anticiper et faciliter mutations économiques et reconversions professionnelles. »
Un double discours donc, avec le fameux « en même temps ».
Et le budget dans tout ça ?
Rappelons que la Loi de Finances détermine, entre autres, le montant de l’enveloppe des Missions Nationales de Service Public (MNSP) mais aussi le plafond d’emplois de l’agence en ETP. Le tout étant détaillé dans le programme 103 qui est intégré dans la mission « travail et emploi ».
En 2023, la Loi de Finances avait attribué 20,7 Md€ pour cette mission. En 2024, le plafond prévisionnel envisage une diminution de presque 1milliard, à 19,9 Md€. Quelles seront les conséquences pour l’AFPA ? Ce sera débattu dans le cadre du chemin parlementaire classique, comme toutes les lois. À coup de 49.3 ?
Bis repetita … !
Alors que le gouvernement affiche sa volonté de « Revaloriser l’enseignement, nos écoles et la recherche », on constate un désengagement de l’État qui certes investit dans ces domaines (il était temps !), mais rogne sur la formation professionnelle en transférant toujours autant de crédits pour les entreprises afin de favoriser le seul apprentissage.
Pour l’AFPA, l’addition risque d’être salée au regard des NAO bloquées, de la gestion des emplois, du blocage du produit des ventes de nos centres… En d’autres termes, toujours moins pour nos salaires, toujours plus de difficultés pour nos besoins RH ou nos budgets de centres pour leurs nécessaires rénovations.
La CGT met en garde contre des décisions qui pourraient être lourdes de conséquences pour l’AFPA déjà en difficulté constante depuis le PSE définitivement non homologué sur décision de justice. Il est au contraire fondamental de revoir la stratégie de l’Agence, prendre en compte son utilité sociale et donner les moyens humains et matériels pour que l’avenir de notre établissement public soit assuré.