CSE Extraordinaire à la demande de l’Inspection du Travail

Un CSE E Normandie extraordinaire s’est tenu le 1er février 2021 à la demande de l’Inspection du Travail.

Les deux RP du centre de Saint-Étienne-du-Rouvray avaient adressé un message à l’Inspection du Travail le 24 décembre 2020 pour signaler un ensemble de faits et de comportements préjudiciables aux salariés :

  • Pressions exercées sur plusieurs salariés ayant conduit à émettre des signalements sous forme de fiches RPS : 17 fiches en deux ans pour un effectif de 70 personnes ;
  • Défaut de planification et rétention d’information vis-à-vis des formateurs, les mettant devant le fait accompli de devoir accueillir des stagiaires sans préparation et/ou en surnombre ;
  • Valse des managers (10 changements sur un an) ;

Ce message à l’Inspection du Travail faisait suite à plusieurs questions et discussions qui ont eu lieu lors des réunions avec les représentants de proximité, mais sans réelle décision de la part de la direction.

Les faits ont donné raison aux deux RP, car la médecine du Travail a confirmé leurs craintes et les salariés concernés sont toujours en arrêt de travail.
Certains des salariés concernés sont allés voir les quatre représentants de proximité de Saint-Étienne-du-Rouvray, mais deux d’entre eux ne se sont pas emparés de leurs problématiques et se sont même désolidarisés des démarches effectuées.

Étaient présents au CSE Extraordinaire, l’inspectrice du Travail, la directrice régionale, les membres élus et la représentante syndicale CGT ainsi que les représentants de proximité, mais malheureusement le médecin du Travail était absent.

Bien que la Directrice ait rappelé qu’un courrier du directeur du centre contestait la totalité des faits rapportés dans le courrier adressé à l’inspection du travail, elle n’a pas été convaincante quant aux solutions apportées aux salariés qui sont en grande souffrance sur ce centre et sur d’autres. L’accord sur les RPS vient seulement d’être signé, et il faudra être vigilant sur sa mise en œuvre. Cela ne résout en rien les problèmes actuels que rencontrent ces salariés qui pour certains sont encore en arrêt maladie.

C’est l’organisation du travail qui est en cause, avec une mauvaise répartition des activités, avec des salariés qui ont des responsables opérationnels non hiérarchiques. Ceci peut entraîner des confusions aussi bien chez les managers que chez les agents. Les fiches de postes ne sont jamais revues ni corrigées et en plus, en fonction de certains sites, des usages peuvent être différents, ce qui ne simplifie pas la communication intrarégionale, ni l’égalité de traitement des salariés d’un centre à un autre. Tout ça étant la faute à la non-anticipation de l’analyse des charges de travail qui resterait après le départ des salariés impactés par le PSE.

La CGT AFPA Normandie