Dernière réunion de négociation sur la rémunération, le temps de travail et les déplacements professionnels : le compte n’y est toujours pas !


1. Temps de travail pour la période 2021/2022

La direction nous informe qu’elle a pris en compte les remarques de la CGT sur les modalités de prise des 21 heures d’Absence pour Dépassement de Temps. Il ne sera donc plus exigé d’avoir épuisé ses RTT avant de pouvoir prendre l’ATD.
Ces 21 H pourront éventuellement être reportées pour « raison de service » à l’initiative des managers. En revanche, la direction voulait que ces heures soient récupérées par le biais d’un repos compensateur non valorisé. Nous nous sommes opposés à cette vision restrictive car, au vu des accords en vigueur, ce repos compensateur doit systématiquement être valorisé si ces heures devaient être reportées à la demande de l’AFPA. La direction en a pris acte indiquant que si cela était bien dans les accords, cela serait respecté.
Par ailleurs, la direction nous a informés que le principe des deux mois d’absence autorisés avant tout départ en retraite serait réactivé.

 

Qu’est-ce que les ADT ?

L’accord sur «  réduction et l’aménagement du temps de travail » prévoit une durée annuelle de travail de 1 heures pour la période de juin à mai. La durée effective de travail entre juin 2021 et mai 2022 s’élève à 1 heures.
Afin de respecter cette durée de 1 heure, une Absence pour Dépassement de Temps de 21 heures est prévue sur la période considérée. Ces heures doivent être prises avant le 31 mai de la période, autrement elles donnent lieu à un repos compensateur.
Attention : il faut dépasser le plafond de 1 heures sur l’année pour avoir les heures d’ADT. Certaines absences ne génèreront pas d’ADT.

 


2. Proposition d’Augmentation des salaires

La direction nous informe d’une augmentation de l’enveloppe générale dédiée initialement à la négociation, de l’ordre de 1M€, en raison d’une proposition de rétroactivité au 1er avril. L’enveloppe totalise donc un peu plus de 5 M€, dont 4 M€ pour les augmentations générales. Comme précédemment, la direction propose une augmentation de l’AIB différenciée suivant la classification et uniquement pour :

  • les salariés sous contrat avec l’Afpa depuis le 1er janvier 2020 et en cours d’exécution au moment du versement,
  • ceux n’ayant pas bénéficié d’une promotion depuis le 1er janvier 2020 ayant entrainé une augmentation salariale de plus de 5 % (entre 500 et 600 personnes concernées pour une promotion salariale de plus de 5 % sur l’année 2020).

En choisissant, avec cette méthode, d’exclure ainsi une partie du personnel, la direction s’enfonce dans une répartition encore plus injuste et inéquitable. Pour exemple, 2,5 % proposés pour la classe 2 représentent une augmentation de 30,50 € par mois alors que les taux pour les classes 13 et 14 (respectivement 1,5 % et 1 %) représentent 46 € en moyenne. Cherchez l’erreur !!!!!!
Pour la CGT, le compte n’y est pas. La promotion ne doit pas être un frein à l’augmentation générale de salaires et la période de référence doit démarrer en 2021, puisqu’il s’agit de la NAO 2021 !

Nous revendiquons donc toujours et encore un rattrapage de la perte subie de pouvoir d’achat, du fait d’une absence totale d’augmentation des salaires depuis 2012 : 8,9 % sur 3 ans, à hauteur de 3 % par an, en agissant sur 2 leviers :

  • Une augmentation de la valeur du point indiciaire de 2 % ;
  • Une augmentation de la PRU de 70 euros à compter du 1er janvier 2021.

A ce stade, la direction continue de s’y opposer. Ainsi, conscient de l’injustice et de l’iniquité des propositions de la direction, nous avons fait une contre-proposition en tenant compte de l’enveloppe dédiée. Nous proposons donc une augmentation inversement proportionnelle à la classe, afin de permettre aux plus bas salaires d’amortir la perte de 2.1 % du pouvoir d’achat en 2021 ainsi que les augmentations des prix de l’énergie. Concernant les classes 14, nul besoin de proposer, la direction procédant trop souvent par décision unilatérale pour ces salariés, sur ce sujet comme sur d’autres.

Calcul CGT (compte tenu de l’enveloppe imposée) afin de produire un plus gros effort sur les bas salaires :

En revanche, il est clair que cette proposition ne peut constituer un solde « de tout compte ». Trop de disparités demeurent, accumulées au fil des ans, comme par exemple les inégalités entre les femmes et les hommes ou les conséquences du PSE. La CGT ne fera pas l’impasse dessus !

Si la direction continue de vouloir exclure de cette AG une partie du personnel pour les raisons évoquées, la NAO 2022 devra nécessairement poser comme préalable leur réintégration sur les mêmes bases. De plus, cette première étape de rattrapage négociée dans un étau doit s’accompagner d’engagements fermes de la direction pour démarrer en 2022 sur les bases  évoquées :  augmentation du point indiciaire et 70 euros de PRU pour toutes et tous !

Enfin, le repositionnement des formateurs revendiqué par la CGT semble faire son chemin avec l’annonce par la direction de procéder ainsi pour les formatrices et formateurs de classe 9, dans le cadre d’un plan pluriannuel qui concernerait, pour commencer, environ 150 salariés dès l’année prochaine.

Plus de justice sociale : c’est le maître mot des revendications de la CGT dans ces négociations et dans celles qui suivront !


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