Négociation sur la rémunération, le temps de travail et les déplacements professionnels : le compte n’y est pas !
Après 10 ans de gel des salaires, certains salariés vont voir leur salaire évoluer en raison de l’augmentation du « SMIC ». Certes, ce n’est pas la majorité, car très peu de salariés sont concernés par cette augmentation mécanique liée à l’inflation. Mais il est triste de constater que la politique salariale de I’Afpa a atteint un niveau tellement bas qu’elle est rattrapée par les minima sociaux, en ayant favorisé exclusivement « les barreurs » au profit « des rameurs ».
Quelles sont les conséquences ?
- Une grille des salaires qui n’attire plus, des salaires d’embauches bien souvent négociés, augmentant de fait l’inégalité salariale.
- L’expérience à l’Afpa n’est plus reconnue : l’effet « Noria », qui correspond à la différence entre les sommes des salaires des salariés entrants (théoriquement moins payés) et des salariés sortants (mieux payés grâce à leur ancienneté), est proche de « zéro ». Autrement dit, la masse salariale des salariés entrants correspond à peu près aux salariés sortants. Il ne faut pas s’y tromper, la CGT ne stigmatise en rien les salariés nouvellement recrutés !
Quelle solution CGT ?
- Depuis de nombreuses années, nous demandons la revalorisation du point indiciaire (base de calcul) afin de ne pas détruire la grille salariale. Pour exemple, aujourd’hui, la classe 3 (dont le salaire de base est à 1536,10 €, PRU incluse), est en dessous du SMIC qui est à 1554,58 € ! Et ce n’est pas le projet d’accord qui va arranger les choses !
La direction propose une augmentation générale de l’AEB, différenciée suivant la classification :
- 2 % pour les emplois des classes 2 à 3, soit 24,45 €,
- 1,5 %pour les emplois des classes 4 à 6 soit 31,28 €,
- 1 % pour les emplois des classes 7 à 13, voire 14, soit 45,3 € pour celle-ci.
La CGT a fait la démonstration que cette mesure amplifierait le sentiment d’injustice et d’iniquité et a demandé à la direction de revoir sa copie.
Quelles autres propositions de la direction dans le projet d’accord ?
- Des réajustements salariaux au titre de mesures individuelles,
- Une revalorisation du montant de la gratification versée dans le cadre des médailles du travail en fonction du nombre d’années de travail, plus de l’expérience à l’AFPA,
- Une augmentation de l’indemnité kilométrique des frais de déplacements quotidiens.
Pour la CGT, le compte n’y est pas ! Nous revendiquons :
- Un rattrapage de la perte de pouvoir d’achat subi, du fait d’une absence totale d’augmentation des salaires depuis 2012, à savoir 8,9 % sur 3 ans, à hauteur de 3 % par an. C’est bien une Augmentation Générale des salaires, pour toutes et tous (CDI, CDD, …) qu’il faut à l’Afpa, en agissant sur 2 leviers :
— Une augmentation de la valeur du point indiciaire de 2 % ;
— Une augmentation de la PRU de 70 euros à compter du 1er janvier 2021. - L’enveloppe prévue doit servir en totalité l’Augmentation Générale des salaires. Tous les salariés portent l’agence à bout de bras depuis plus de 10 ans. Tout le monde a fait des efforts et il serait injuste qu’une partie de l’enveloppe soit à destination seulement de quelques-uns.
Sans salaires revalorisés pour toutes et tous, pas de respect de la qualification effective des salariés, pas de respect du professionnalisme de chacun, pas de respect des salariés eux-mêmes, pas de garantie d’un service de qualité. Il est grand temps que cela cesse !
Montreuil, le 23 septembre 2021